Eléphantastik : premier festival africain de musiques pour les éléphants

Article : Eléphantastik : premier festival africain de musiques pour les éléphants
Crédit:
21 novembre 2013

Eléphantastik : premier festival africain de musiques pour les éléphants

Un Café a cette ingénieuse trouvaille : Eléphantastik!

Tee Shirt

Pas moins de 30 artistes pour un contrat bénévole, selon les dires du promoteur Issoukou Eitel alias Reezbo, artiste du groupe de rap camerounais, AK SANG GRAVE. Ce spécialiste des jeux de mots et des néologismes a su jouer avec les termes éléphant et fantastique pour nous servir cette formule dont lui seul détient le secret. C’est donc avec cette touche artistique que l’ONG WWF a accepté de parrainer ce festival des 28 et 29 novembre 2013 à Yaoundé au Club Camtel,  une première en Afrique. Tout cela justifie la présence de Fred Kumah, directeur de WWF Afrique, venu saluer et encourager ce projet au Cameroun.

Fred KUMAH

 

Car les statistiques sont alarmantes : le 4 mars 2013, une révélait en effet qu’« En Afrique centrale, les populations d’éléphants de forêts ont diminué d’environ 62 % au cours des dix dernières années ».  Cela fait d’autant plus froid dans le dos que les braconniers identifiés cette année dans le Grand Nord Cameroun sont pour la plupart issus du Soudan. Ils ont décimé des troupeaux entiers d’éléphants au profit de la manne appelée ivoire, en direction d’une filière asiatique qui pousse WWF à faire un plaidoyer international à ce sujet. Le directeur Afrique de cette ONG relève notamment le courage de certains pays asiatiques d’avoir aboli le commerce de l’ivoire dans leur territoire.

Ce festival est donc l’occasion d’une prise de conscience internationale du phénomène de braconnage des éléphants en Afrique centrale. Pour ce faire, Reezbo nous précise que : « L’idée ici, à travers le nom éléphantastik, c’est de magnifier un pachyderme qui est en voie d’extinction et dire aux gens que cet animal est fantastique, parce qu’il permet de faire rentrer des devises parce que c’est un bel animal. C’est donc un festival sur la protection de l’environnement, le premier en Afrique, avec des artistes qui se mobilisent. Oui, il fallait le faire sinon d’ici 5 ans, il n’y aura plus d’éléphants dans notre pays ».

Reezbo en conférence

Ce cri de détresse n’est pourtant pas nouveau, car WWF avait déjà lancé une campagne avec un opérateur mobile en ces termes : « Défendez les éléphants, mais ne prenez pas leurs défenses ! ».  Cette belle tournure de la langue française n’a malheureusement pas séduit les braconniers qui expliquent leur acte par des questions de pauvreté et de conjoncture. Une justification qui a heurté les artistes Krotal, Sanzy Viany et Sultan Oshimihn, présents à la conférence de presse de lancement de ce festival.

Conférence des artistes

Il faut bien noter que c’est la première fois que des artistes camerounais s’engagent gratuitement pour une cause sociale et citoyenne. L’entrée à ce festival est  gratuite et des pointures de la culture camerounaise sont conviées pour deux jours de show live. On citera par exemple,  Stanley Enow, Avenir Ava, Andy, Moustik Charismatik et bien d’autres.

Partagez

Commentaires

DANIA EBONGUE
Répondre

C'est une belle initiative, originale et à encourager! que toute l'Afrique se mobilise pour protéger les espèces en voie de disparition.