Un café à ce pape qui a fait du Vatican, la vraie ONU !
Ce 25 décembre 2013, la perception que j’ai eue du pape François a changé. Il avait quelque chose de Jean-Paul II dans sa première bénédiction « urbi et orbi » (à la ville et au monde), donnée à la Basilique Saint-Pierre, au Vatican, devant des fidèles et même des fans séduits, comme moi, je l’avoue. Je me demandais récemment si le pape François est vraiment l’homme de l’année 2013. J’ai même pensé que c’était un peu trop tôt pour aduler notre nouveau pape. Mais peut-être suis-je allé trop vite ?
Je me suis senti un moment envahi par cette prédication chrétienne aux accents de plaidoyer pour une meilleure configuration des relations internationales. Si on peut lui reprocher de ne pas être aussi polyglotte que ses prédécesseurs Benoît XVII et Jean-Paul II, ses paroles épousaient bien l’air du temps : « La paix est un engagement que l’on fait avancer tous les jours », nous dit le souverain pontife qui a alterné sa double qualité de chef Spirituel et chef d’Etat du Vatican. Il demandera notamment dans sa prière : « Donne la paix à la République centrafricaine, souvent oubliée des hommes ». La même démarche est entreprise pour la Syrie : « Continuons à prier le Seigneur, pour qu’il épargne au bien-aimé peuple syrien de nouvelles souffrances et que les parties en conflit mettent fin à toute violence et garantissent l’accès pour les aides humanitaires ». Une véritable revue des relations internationales de cette année 2013, car tout y passe : le Soudan du Sud, le Proche- Orient, le drame de Lampedusa, et les Philippines.
Oui, la Cité du Vatican est devenue l’espace d’un 25 décembre, la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies. On a écouté le plaidoyer d’un chef d’Etat aux allures de secrétaire général de l’ONU, plongé dans une défense des grands problèmes stratégiques et géopolitiques, pour « que des tragédies comme celle de Lampedusa n’arrivent jamais plus ! » François s’est adressé à la ville et monde, en mondovision, après tout, c’est cela qu’on attend des princes, et surtout des princes de l’Eglise. En espérant que celui-ci n’abdiquera pas comme son prédécesseur, car rappelons-nous, 2013, c’était l’année des abdications record.
Cliquez ici pour lire (le texte) ou voir (la vidéo) de l’intégralité du message urbi et orbi du pape François.
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