Les mots de la Francophonie, Chapitre 10 : J’ai mangé francophone.

Article : Les mots de la Francophonie, Chapitre 10 : J’ai mangé francophone.
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20 mars 2015

Les mots de la Francophonie, Chapitre 10 : J’ai mangé francophone.

Chaque année le 20 Mars, la Francophonie se lève comme un seul homme pour célébrer sa richesse commune qu’est la langue française, ainsi que les valeurs communes partagées par les nations francophones ou francophiles. Au Cameroun, la semaine nationale de la Francophonie est devenue une institution, tellement que les jeunes s’approprient toutes les connaissances et tous les savoirs sur l’univers francophone. J’ai pu le vérifier par moi-même cette semaine, lorsque la Direction de la Francophonie du Ministère des Relations Extérieures m’a offert des ouvrages, dictionnaires et lots divers à offrir aux auditeurs méritants de ma radio, lesquels sont de vrais férus de francophonie. Parmi ces lots, j’ai particulièrement apprécié le logiciel qui permet d’accéder à des cursus de 13 universités francophones dans le monde.

Gael, lauréat 2015, concours radiophonique de la Francophonie
Gael, lauréat 2015, concours radiophonique de la Francophonie

Au-delà de la gymnastique intellectuelle de la francophonie, il y’avait ma rencontre avec ces 500 élèves des lycées et collèges de Yaoundé, au Lycée Général Leclerc. Après quelques causeries éducatives sur le thème « Jeunes, Environnement et Climat », après la diffusion du premier message officiel de Michaëlle Jean, Secrétaire Générale de  l’Organisation Internationale de la Francophonie,

j’ai vu l’émulation des jeunes s’activer dans une maîtrise parfaite, des noms, des idéaux, des pays et des thèmes généraux de la Francophonie.

Elèves des clubs Francophonie de Yaoundé
Elèves des clubs Francophonie de Yaoundé

            Même ambiance ce 20 Mars 2015 au Ministère des Relations Extérieures. La diplomatie francophone présente à Yaoundé a commémoré cet évènement à travers quelques allocutions, mais surtout la très courue foire gastronomique. Je dois avouer, j’aime la bouffe, mais de là à me bousculer, ne comptez pas sur moi ! Par contre, quelques érudits en matière de bousculade ont eu le don d’ubiquité d’un stand à l’autre. C’est le Liban qui a eu la palme d’or de la fréquentation et pourtant, je ne saurais vous dire qu’est-ce qui attiraient tant les gens vers ce stand. Je voyais de loin des jus de fruits, des canapés de toutes sortes, et quelques boulettes. Dans le plat d’une diplomate, j’ai goûté un de ces canapés colorés, et…Un mélange de sucré et de salé, pas bon pour moi. Je décide néanmoins d’avancer devant le stand du Sénégal. Là-bas aussi, bousculade à souhait, et cette fois-ci ce sont les femmes qui sont en tête. Qui a dit qu’elles étaient le sexe faible ? Je vous assure que j’ai failli être renversé. Pas de chance alors, le Thieboudienne, ce ne sera pas pour cette fois.

Je décide de me rendre au stand du Mali voisin. J’ignore quel animal est ainsi exposé, mais cela ressemble à un bélier dont la chair est juteuse et onctueuse. Là aussi, bousculade, mais j’ai tout de même obtenu un petit morceau de viande.

Stand du Mali, Foire gastronomique de la Francophonie 2015
Stand du Mali, Foire gastronomique de la Francophonie 2015

Au Burkina Faso, on me sert du lait écaillé avec des graines de mil, il s’agit du fameux Dakeri. Je découvre alors que ce n’est pas seulement le Sénégal qui en est spécialiste. Je coure alors au stand français. Au menu, il y’avait du pain, du jambon, des cornichons, du fromage et du vin de France. On m’a servi du vin et des cornichons, mais plus de jambon, ceux qui m’ont précédé ont tout raflé.

Pour ne pas rentrer bredouille, tout ambassadeur du tourisme ivoirien que je suis, je ne voulais surtout pas éviter le stand des champions d’Afrique 2015 de football. Je décide à mon tour de bousculer, et bingo ! Je suis devant la serveuse et la photo du président Ouattara. On me sert un chocolat chaud avec du « cacao ivoirien » comme me précise la serveuse. Puis je demande du riz et elle me répond : « On  ne mange pas de riz en côte –d’ivoire, mais on mange Attiéké ».

Stand ivoirien,Foire gastronomique de la Francophonie 2015
Stand ivoirien,  Foire gastronomique de la Francophonie 2015

J’ai souri, car elle ignore sans doute que j’ai séjourné à Grand Bassam et à Abidjan l’année dernière. Elle finit par me servir de l’Attiéké  avec un morceau de poulet et une sauce qui avait la saveur de Grand Bassam. J’ai enfin mangé francophone, malgré la bousculade. Au fait, vous ai-je dit que ceux qui bousculaient étaient tous des diplomates ? Vive la Francophonie !

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Commentaires

FBI
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Super ton billet. "On ne mange pas de riz en Côte d'Ivoire, mais l'attiéké"... ah oui. C'est aussi notre identité culturel en matière de nourriture...