Le jour où tu as souillé mon sperme

Article : Le jour où tu as souillé mon sperme
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19 août 2016

Le jour où tu as souillé mon sperme

Petite sœur. Oui petite sœur. T’as jamais aimé ma franchise, mais ce soir j’ai le cœur lourd. Je te connais depuis 7 ans, et à chaque fois, notre relation a toujours été tumultueuse. Je voyais en toi une petite sœur, puis tu es vite devenue une amie, une confidente, et plus tard, une amante.

Il y’avait dans l’échange de nos regards, comme une fusion entre nous. Mais tout nous séparait. D’abord, notre écart d’âge, ensuite mes nombreuses ex que tu as vues et que tu as subies dans ma vie. Seulement, à aucun moment je ne savais que tu m’aimais. Du moins, c’est ce que tu prétendais. Tu attendais toujours que je me mette dans une nouvelle relation pour me le dire. Mais comment peut-on aimer quelqu’un et lui signifier le contraire ?

Petite sœur, que s’est-il vraiment passé entre nous ? Ai-je fléchi ou simplement je me suis laissé envoûter par un mirage ? Que s’est-il passé, petite sœur ? Pendant que moi je me confiais à toi, de ton côté, c’était silence radio sur ta vie. J’entendais par ci, par-là, tes échos les plus torrides. Tu avais une réputation de distributrice automatique de ton corps à qui voulait le prendre. J’en étais offusqué bien-sûr, mais je me disais toujours au fonds de moi que c’étaient tes oignons.

Petite sœur, entre-nous, tu m’as bien eu hein ? Tu t’es présentée à moi comme une Sainte, une vraie nitouche. Petite sœur, avoue quand même que ça me dérangeait de savoir que pendant que moi je respectais ce corps, toi tu l’exposais à toutes les souillures qui pouvaient exister dans ce pays. Petite sœur, tu me dis que ton cœur a été brisé quand tu as vu que je me suis mis avec une nouvelle fille. Mais tu étais où pendant tout ce temps ? Tu as goutté aux délices des dragueurs, aux draps souillés des auberges de Yaoundé, aux repas mal cuits des restaurants du Cameroun, et aux dangers de l’alcool. Oui, tu as parcouru tous les hauts lieux de plaisir de notre ville, à la recherche de je ne sais quoi. Je pensais que ton tour du monde du sexe finirait un jour par te tasser, te caser.

Tu es donc revenue vers moi, au prétexte de vouloir te caser, te marier. Tu es même venue me parler de vouloir me faire un enfant. Ce jour-là, alors que je m’y attendais le moins, tu as grandement et généreusement ouvert tes cuisses pour que je me plonge dans cette chaleur immense qui caractérise la douceur de ton corps. Je me suis senti englouti par cet élixir qui est ton envoûtante couronne charnelle. J’ignore qu’est ce qui s’est passé ce jour-là, mais on eût dit mon tout premier rapport sexuel. J’entrais dans ton corps comme si je tranchais du beurre. Si tendrement, si langoureusement, avec un cri intérieur que j’étouffais, car j’avais attendu ce moment depuis 7 ans. J’ai appelé tous mes aïeux, à l’ultime moment, celui de la connexion de nos effluves. Jamais éjaculation n’avait été si forte. C’est à ce moment-là que tu m’as dit que tu étais en période féconde. Evidemment, je ne t’avais pas cru, car je ne voyais pas comment tu pouvais te jeter dans mes bras après 7 ans, sans aucune précaution.

Sperme

Petite sœur, la vérité c’est que tu m’as bien embobiné n’est-ce pas ? Tu as commencé à me mettre une pression énorme, m’exiger ceci et cela, bref, vouloir devenir une télécommande pour ma vie. Mais t’as oublié petite sœur qu’on ne me télécommande pas. Je sais que le pouvoir des femmes se trouve dans leur vagin, mais là, petite sœur, tu as échoué. Tu as poursuivi tes mensonges, en montant et descendant partout. On t’apercevait dans des postures indécentes, dans des lieux insoupçonnés. Mais que me racontais-tu ?  «  Je suis à un mariage ». « Je suis à un deuil ». « Je suis dans un voyage avec mon père ». Tu tuais les membres de ta famille tous les weekends n’est-ce pas ? Tu as fini de tous les tuer, mais après, il y’avait toujours quelques survivants qui se mariaient. Il faut croire que ta famille là est étrange. Plus les gens y meurent, plus les gens s’y marient. Le comble, c’est lorsque tu te mets à écrire à un de tes nombreux monteurs devant moi, mais tu proclames que c’est ta coiffeuse. Tu l’appelles devant moi, apparemment, c’est un bon joueur comme toi, et il refuse de te voir. Mais toi tu insistes et tu t’en vas le rejoindre. Combien de fois m’as-tu raconté que tu ne pouvais pas sortir au-delà de 19h ? Franchement, tu m’as pris pour un gars naïf hein ? Au point même de me faire croire que tu avais un retard. Et lorsque je te demande de qui tu serais enceinte, tu fais semblant de t’énerver en m’accusant de te traiter de fille légère et vulgaire. Quand bien même tu aurais été enceinte, tu sais très bien, que l’enfant n’avait aucune chance d’être de moi. Et tu étais surprise que je te le dise en face. Malheureusement, tu as poursuivi dans tes mensonges. Et lorsque j’ai compris que t’avais pas du tout changé, j’ai regretté ce jour où tu m’as vu nu. Comment comprendre que tu me caches que tu as acheté de nouvelles chaussures ? Comment comprendre que l’un de tes nombreux monteurs et toi, vous vous prélassez devant ma porte, sans aucune gêne ? Vous vous ressassez votre moment cochon, et juste après, tu m’envoies un sms pour me demander pourquoi je t’ai ignorée quand je vous ai vus. Assurément, tu es un démon avec un corps humain petite sœur. Tu as réussi à me faire regretter le jour où mon corps et ton corps ont fusionné. Tu as déshonoré ma nudité. Tu as souillé ma semence. Néanmoins, merci pour ces moments. Je t’ai aimée. J’ai même voulu être avec toi comme Jésus a été avec Marie de Magdala. Oui, pendant que les gens étaient prêts à te jeter la première pierre, moi je voulais te prendre pour femme, ma chère « prostituée ». Dommage, t’as pas voulu que ce projet se réalise. Aujourd’hui je te souhaite bonne route en exorcisant ce jour où tu as souillé mon sperme.

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Commentaires

salma
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Hum ok petite soeur va se reconnaitre.

Dieulermesson PETIT FRERE
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Quelle sera ma joie de rencontrer petite soeur, et lui confier mon grand amour du Caméroun de Roger Milla!