DANIA EBONGUE

Vendredi 13 à Yaoundé : le spectre de la peur

La journée du vendredi 13 est très souvent marquée par une vague de superstitions. En 2023, les mois de janvier et d’Octobre portent ce signe décrit par plusieurs légendes et mythologies comme un jour porteur de sorts. Les étudiants de l’Ecole de journalisme de Yaoundé ont mené l’enquête.

Lorsque le 13 de chaque mois tombe un vendredi, c’est perçu comme journée de superstitions et de légendes, au point d’influencer les jeunes. Certains, rencontrés dans la ville de Yaoundé au Cameroun, décrivent ce vendredi 13 comme une « journée de malchance » et pour d’autres, une « journée porte-bonheur ». Un peu comme les jours de pleine lune, chacun y va de son débat. Pour beaucoup en revanche, c’est une journée ordinaire, qui ne porte aucune connotation mystique, et qui est simplement un prétexte pour réveiller de vieilles superstitions antiques qui tablaient effectivement sur la dualité chance ou malchance le vendredi 13.

A l’origine de cette légende

Pour beaucoup, cette légende tire son origine du destin funeste qu’a connu les Templiers sous le règne de Philippe IV. Pour d’autres par contre, elle trouve son point de départ dans la bible. Selon certaines sources, la légende du vendredi 13 est partie de la Cène, le dernier repas du Christ avec ses disciples. Au total, ils étaient 12 à table plus Judas, le 13ème membre. Cette légende est devenue un grand moment de supputations en Europe où, d’après un sondage de 2017, 15% des européens ont peur du vendredi 13.

Sondage Statistica 2017 sur les peurs des européens en 2017. Source et crédit : Statistica

Le mythe autour de cette journée a un impact négatif sur l’état d’esprit des jeunes. Au quartier Bonamoussadi dans une cité universitaire, Damaris, fervente croyante stresse à l’idée d’affronter cette journée. Elle a en mémoire des événements malheureux qui se produisent souvent dans le monde. Elle nous parle de l’impact que l’attentat de Charlie Hebdo du vendredi 13 novembre 2013 a eu sur les esprits. Elle n’est pas seule dans cette situation. Noëlle, étudiante, elle aussi prend ses précautions parce que selon elle, le vendredi 13 vient avec son lot d’événements mystérieux ou tragiques.

Que disent les autorités traditionnelles et religieuses ?

Il a donc fallu interroger la sagesse religieuse et la sagesse traditionnelle pour en avoir le cœur net. Pour le Père Mvondo, prêtre de l’Eglise Catholique Romaine à Yaoundé, « Dieu n’a pas créé un jour de malheur ».

Père Mvondo-Copyrights DANIA EBONGUE, Dilane TSAGUE

« Je ne sais pas à quel moment Dieu a introduit la malchance chez l’homme » ajoute Sa Majesté Jean Mama, un chef traditionnel de Yaoundé, qui est lui aussi convaincu que la légende du vendredi 13 reste une farce.

Sa Majesté Jean Mama-Copyrights Dilane TSAGUE

On peut aisément constater que dans le traditionnel comme dans le religieux, la perception est que le vendredi 13 est une fable, et pourtant, cela n’a jamais empêché l’humanité de penser qu’il y’a pas de fumée sans feu, et que ces légendes justifient bien des secrets que nous ignorons peut-être. En attendant de percer définitivement ce mystère, il est à noter que, de 2020 à 2029, le vendredi 13 apparait au moins une fois dans le calendrier annuel, mais 2026 bat le record avec trois apparitions. 2026 sera-t-elle une année particulière ?

Dates du vendredi 13 (2020 à 2029). Source et crédit : Statistica

Par Gaïtano Tsague, Audrey Melouni, Danielle Nga Tbessa, Marielle Okala, Alix Messina

(Elèves-journalistes)


L’Afrique m’a redonné le sourire au Qatar

Ma présence au Qatar comme journaliste de la radio et de la télévision nationale du Cameroun m’a permis de vivre ces moments historiques pour le continent africain ; notamment sur les performances inédites.

Le Maroc, sur les traces de 1986

Le sourire du président de la FIFA m’a marqué lors du dernier match de groupe du Maroc, face au Canada (1-2). J’ai vu dans ses yeux la fierté de voir une équipe africaine téméraire et entreprenante. Le Maroc sortira premier de ce groupe F, non sans avoir infligé une humiliation à la Belgique. Le pays étant à quelques heures de vol de Doha, la présence marocaine est forte ici au Qatar. Je les ai rencontrés, ces fervents supporters en maillots rouge et blanc, au « Mall of Qatar », dans le métro, et dans les fan zones.

Invité à donner mon regard sur la participation des équipes africaines pour la Coupe du Monde Qatar 2022, j’ai été ébloui par le nombre de téléspectateurs qui ont appelé en direct. Les trois quarts étaient des marocains. A eux seuls, ils revendiquaient de représenter le Maghreb, le monde arabe, et l’Afrique. J’étais heureux pour ce peuple fervent, pour mon amie blogueuse Ahslem B, pour mon confrère journaliste Teddy Patou qui officie sur la chaine 2M, et pour les bons souvenirs de mon séjour à Tanger en 2021.

Tunisie, Cameroun et Ghana, avec les honneurs

Pour la première fois, aucune équipe africaine ne quitte le tournoi avec moins de trois points. Le Maroc a obtenu 7 points, le Sénégal 6 points, le Cameroun et la Tunisie 4 points et le Ghana, 3 points. L’Afrique n’a pas à rougir de sa participation. Pour la première fois, le Cameroun remporte son troisième match de poule. Et contre qui ? Le Brésil. Ainsi, pour la première fois, une équipe africaine bat le Brésil après sept confrontations et autant de défaites. Le match Serbie-Cameroun (3-3), quant à lui, fait partie des rencontres inoubliables de la phase de groupe. Un match inoubliable pour la communauté camerounaise, notamment pour les artistes Vanister et Mr Chantal ici.

De gauche à droite : Vanister (Artiste), Dania Ebongue (Journaliste), Monsieur Chantal ( Web-comédien). Crédit photo : DANIA EBONGUE

Le Sénégal, comme des lions

Oui, cette coupe du monde est celle des lions. Ceux de l’Atlas, Les indomptables du Cameroun, mais aussi ceux de la Teranga. C’est au stade virtuel de l’espace média de Doha que j’ai regardé la rencontre.

Stade virtuel de la Coupe du Monde 2022. Crédit Photo : DANIA EBONGUE

Malheureusement, j’ai assisté à la défaite (0-3) face à l’Angleterre. Mais les Lions de la Teranga doivent être fiers de leur parcours : de 2002 à 2022, les sénégalais ont déjà disputé deux huitièmes de finale de coupe du monde.

Et de quatre pour les quarts !

Désormais quatre pays africains seront cités parmi ceux qui font partie du cercle fermé des quarts de finalistes en coupe du monde. Après le Cameroun en 1990, le Sénégal en 2002, le Ghana en 2010, c’est au tour du Maroc d’atteindre l’étape des quarts de finale. Cette performance des Lions de l’Atlas vient définitivement couronner mon séjour ici à Doha au Qatar.


Ma belle rencontre avec les étudiants de l’ESSTIC

Lorsqu’un soir, la directrice de directrice l’Ecole Supérieure des Sciences et Techniques de l’Information et de la Communication (ESSTIC) me sollicita pour venir donner des Travaux Pratiques Approfondis aux élèves journalistes de 3ème année, j’étais loin de m’imaginer qu’il s’agissait d’une aventure humaine exceptionnelle.

Genèse d’une vocation d’enseignant…

C’était la fin de l’année académique 2021-2022. Le Docteur Richard Awono, Monsieur Elvis Mbimba, Chef de la Division des Nouveaux Médias à la CRTV ( Cameroon Radio Television), et moi-même, devrions désormais encadrer ces élèves dans la filière cyberjouralisme qui était un tout petit peu à la traîne dans cette institution, à l’ère de l’évolution des technologies, des solutions et innovations, et des nouveaux modes de consommation médiatique. C’est que, cette prestigieuse école de journalisme est quelque peu restée nostalgique des médias classiques Radio, TV et Presse Ecrite, et jusqu’ici, la presse en ligne était quelque peu optionnelle, voire dérisoire.

En rouge, Marie Grâce Belibi, Crédits photos-DANIA EBONGUE

Cyber-journalisme ou web-journalisme ?

Mon problème vient d’abord de la dénomination de ce parcours. Pourquoi cyber journalisme et non pas E-Journalisme ? Ou Web-journalisme ou simplement Journalisme Multimédias ? Car aujourd’hui, le journalisme sur Internet est bel et bien l’agrégation des autres médias, même si les formats, les genres et les styles peuvent avoir des nuances, il reste que dans le nouvel univers des médias, les replays, les podcasts, les alertes, les notifications et les streamings empruntent chacun au langage du son, de la vidéo, du texte, de la photo, du graphisme et du journalisme de données. Mais qu’importe, la notion de cyber-journalisme peut paraître réductrice, mais elle est suffisamment éloquente pour mettre en exergue un paradigme nouveau. Et les étudiants alors, sont-ils réceptifs ? Ont-ils la mesure des enjeux de ces nouveaux médias ? Je n’ai pas eu le temps de me poser la question longtemps. Dans cette vague 2021-2022, trois de mes étudiantes (ici en photo), Rachèle, Ruth-Marcelle et Marie-Grâce semblaient montrer de l’intérêt pour ce parcours. Je remercie d’ailleurs ces trois-là qui m’ont accompagné dans le comité d’organisation du Colloque International sur Les Médias en Ligne. Paradoxalement, elles ont toutes postulé pour un stage TV pour la fin de leurs études. Rachèle m’a approché courageusement  plus d’une fois, pour rédiger un article web. Elle l’avait fait pour la sortie des étudiants du Digital College. Mais sa base restait la rédaction de la télévision.

Ruth Marcelle Ngo Mbang et Rachèle Nyeck Crédits photos-DANIA EBONGUE

Quel type de journalisme pour demain ?

Il y’a donc peut-être encore un complexe au sein de nos jeunes apprenants ou alors, faut-il se questionner, les médias audiovisuels apportent plus de notoriété que  ceux qui se cachent derrière les claviers ? C’est certainement un débat sans fin, mais toujours est-il que j’ai eu un début de réponse en ce début d’année académique 2022-2023. Nous sommes de nouveau en Journalisme 3, avec de nouveaux étudiants, plus réceptifs, plus assidus, plus intéressés au web-journalisme, mais tous ont une appréhension : Va-t-on leur permettre à l’ESSTIC de soutenir en web-journalisme ? 

Exposé de web-journalisme, Année académique 2022-2023 Crédits photos-DANIA EBONGUE

Car, disent-ils, ces soutenances ont été suspendues depuis quelques années. Je leur ai répondu qu’il ne me semblait pas logique pour la Directrice et pour Monsieur NTA A BITANG (Directeur Adjoint), de nous confirmer comme enseignants dans cette filière, de programmer ce cours sur deux semestres, pour ne pas inciter les étudiants à soutenir en web-journalisme. Tant que le contenu de leurs travaux portera sur la production journalistique en ligne, il n’est donc pas de raison que les soutenances ne reprennent pas.

Moi en compagnie des étudiants de Journalisme 3 Crédits photos-DANIA EBONGUE

Alors, des cuvées se démarquent, étudiants anglophones et francophones confondus. Je citerai Kuwan  Chelsea Kernyuy, Ntouda Célestin Wilfried, Aboun A Amatchang Fleure Tabitha, Abomo Ela Danielle Jordane, Amougou Martin narcisse, Sarah Ngozi Mawuli Adjei, Mballa Essomba Brigitte Inès et Kimaka Murielle Cassandra entre autres. Cette dernière m’a ébloui par son shooting photo lors d’une série d’exposés de ses camarades. Le 15/20  qu’elle a obtenu pour sa prise de photos ci-dessous me semble mérité, ce d’autant plus que Monsieur Mbimba a consacré plus de trois séances au Mobile Journalism, qui est de plus en plus la tendance actuelle, à savoir, produire des contenus médiatiques à travers son smartphone. Vous le voyez bien, le débat sur l’intitulé du cours revient avec acuité.

Photo prise par Crédits photos- Murielle KIMAKA

En guise de conclusion…

Cyber-journalisme ? E-Journalisme ? Online-Journalism ? Mobile Journalism ? Journalisme Multimédias ? Finalement, quel est le choix à opérer dans ce siècle où tout est connecté ? De toute évidence, c’est avec passion que tous les jeudis et vendredis, nous nous donnons à cœur joie pour encadrer ces journalistes en devenir. L’objectif est de faire d’eux des professionnels de l’information, en se servant des plateformes Internet comme supports de diffusion. Sur le plan humain, ces deux promotions d’étudiants m’ont emmené à comprendre la vertu qui se cache dans la transmission de l’enseignement et de la pratique du métier.

Cette semaine, les étudiants tenus l’année dernière soutenaient leurs travaux de fin d’études. Je regrette qu’aucun d’eux n’ait songé à m’informer de leurs passages. Qu’importe, j’ai hâte de les voir sur le terrain et de les appeler… « Chers collègues ».


Allô, Fokou ? Ton vin est-il un poison ?

Les consommateurs s’indignent et dénoncent. Il y a quelques jours, la fondation camerounaise des consommateurs (FOCACO) a indiqué que les marques de liqueurs et vins appartenant aux sociétés SOFAVINC et SAFVIS ne sont pas des vins rouges de table, ni des vins blancs. À en croire cette dénonciation, les Camerounais consommeraient du « poison », car au lieu que ce soit du « vin de table », ce serait plutôt une sorte d’alcool brut et nocif proposé aux camerounais.

La FOCACO interpelle l’Agence des Normes (ANOR) afin de demander à ce fabricant de  « cesser de duper les consommateurs à travers un étiquetage passible de poursuites judiciaires ». C’est donc un véritable coup de tonnerre au Cameroun. Les vins les moins chers, et donc les plus exposés dans les veillées, mariages, anniversaires et dots au Cameroun, proviennent de SOFAVINC et SAFVIS, deux sociétés de distribution de vins appartenant au Groupe Fokou.  

Une des marques dénoncées au Cameroun-Crédit Photos SOFAVINC

Les marques sont pourtant célèbres :

Et bien d’autres, qui sont souvent indexées comme des vins de qualité dans les cérémonies officielles et surtout très prisées pour le coût à la portée du citoyen moyen. Le seul hic que «  Ces boissons sont un mélange d’alcool éthylique (distillation) avec des arômes artificiels et de l’eau. Or seule la vinification est le processus de fabrication du vin : norme Nc 209 » nous dit la FOCAFO dans son interpellation.

Le vin ou du faux vin ?

Il est vrai que depuis un moment, cette agence est accusée de légèreté face à plusieurs produits de consommation au Cameroun, notamment les produits décapants, les cheveux artificiels et d’autres produits vendus au Cameroun avec des conséquences néfastes sur la santé. Une interpellation relayée par Cesarotti EKWE EKAMBI, administrateur des établissements du tourisme au Cameroun, et dépité par la présence de ces produits sur le marché camerounais. « Il m’a été donné de comprendre ce que c’est que le vin, à travers les thèmes de la Viticulture qui est la culture du raisin, La Vinification qui est l’ensemble des procédés d’obtention des différents types de vins et L’œnologie qui est l’accord des mets et des vins, ainsi que leurs services. Partant de cela, on observe qu’il s’agit ici  du déchet de moût qui est recueilli par certains pour être séché et obtenir du nectar ensuite distillé par alliage d’alcool et sucre pour obtenir ces pseudos vins dont il est question » nous dit EKWE EKAMBI.

En clair, ce n’est pas du vin que produit SOFAVINC mais un produit alcoolique proche du brut. Plus loin, Monsieur EKWE EKAMBI affirme que « dans le contexte économique actuel, et serait impossible de consommer au Cameroun, un vin ayant respecté les normes de production à moins de 10 euros même s’il est embouteillé ». C’est donc une question de faible pouvoir d’achat qui justifie la ruée des Camerounais vers ce « vin » bon marché. Car il n’y a aucun vin produit au Cameroun mais certains faussement embouteillés. Il faudrait donc, poursuit EKWE EKAMBI, « Ôter de sa tête en achetant une brique qu’il s’agit du vin ».

En matière d’importation de vin, cinq pays sont les plus grands fournisseurs de vin au Cameroun :

Etude menée par la Douane Camerounaise. Crédits Photos-DANIA EBONGUE

Et maintenant alors ?

Pourtant, la Guinée équatoriale voisine propose des vins d’origine espagnole au Cameroun, à travers les villes frontalières que sont Ambam et Kye-Ossi. Il reste quand même que malgré ces prix compétitifs et des tarifs douaniers moins forts en Guinée équatoriale, les tracasseries policières n’encouragent pas les Camerounais à adopter systématiquement la filière équato-guinéenne, car le vin en brique de SOFAVINC a toujours du succès et est même exigé dans certaines cérémonies de dot. Le seul moyen de sortir de ce guêpier est l’interpellation de l’ANOR et des ministères de la santé et du commerce afin que le produit de la vigne soit consommé à la place de l’alcool distillé. Selon un communiqué de l’OMS en mai 2022 : « Dans le monde, trois millions de personnes meurent chaque année des suites d’un usage nocif de l’alcool – une toutes les 10 secondes – ce qui représente environ 5 % de tous les décès. Un nombre disproportionné de ces décès liés à l’alcool surviennent chez les jeunes, 13,5 % de tous les décès chez les 20 à 39 ans lui étant liés ».


Cameroun : Non, le train de Camrail n’est pas dangereux

5 ans après l’accident ferroviaire du 21 Octobre 2016 au Cameroun, certaines populations appréhendent encore le train. Avec l’ouverture du Train Express de la compagnie Camrail, la ligne reprend vie progressivement. J’ai effectué le voyage…

Comment faire comprendre à mes voisins que leurs bavardages sont un calvaire ? C’est souvent difficile d’expliquer à mes compatriotes qu’il faut respecter le silence d’un lieu commun, surtout s’il s’agit d’un voyage en train. Le ronflement des wagons, les senteurs du paysage, la contemplation de la nature sont autant de moments que le passager a envie de vivre avec tous ses sens.

La première heure de ce trajet a ressemblé à un moment de calvaire. Je me demande si j’avais peur d’un accident ou alors si c’étaient vraiment ces causeries qui me mettaient mal à l’aise ?  Entouré de trois messieurs d’un âge respectable qui se sont retrouvés pour se remémorer leurs souvenirs d’enfance et leurs combats politique, j’ai dû « subir »  les 50 premières minutes en leur compagnie. Le train est bel et bien parti à l’heure (14h 30) et à 15h19, c’était la première escale à la gare de Ngoumou.

Revenons à mes voisins. Deux n’étaient pas vraiment à leurs place. Car dans le Train Express de Camrail, les places sont numérotées et inscrites sur le billet. Mes voisins ont juste profité des places vides de notre compartiment pour improviser un débat entre eux. Le premier a raconté comment il s’en était sorti après un AVC. Le deuxième a insisté pour démontrer que le vin était bon pour le cœur, et le troisième, celui que les deux premiers étaient venus voir, a estimé qu’il ne pouvait pas payer le repas servi dans le train, car selon lui, « je croyais que c’est comme l’avion. Le repas servi à bord doit faire partie du package ». Est-ce une suggestion à peine voilée faite à la société Camrail ? Toujours est-il que moi je ne me suis pas privé de commander mon poisson grillé. 

Finalement, mes voisins se sont avérés être des personnes agréables. Des discussions joyeuses se sont entamées, y compris celle relative à l’accident mortel du 21 Octobre 2021, un vendredi noir, 5 ans plus tôt, comme ce même vendredi où le destin nous a permis de nous rencontrer et de nous raconter. La suite est un agréable moment, entre les sonorités distillées dans le train, les annonces de l’hôtesse et le paysage magique qui se dresse à chaque arrêt : 15h 54 (Makak), 16h 40 (Eséka), 17h 18 (Messondo), 17h 58 (Edéa) et enfin, l’arrivée à Douala à 19h, sans même remarquer que le voyage a duré 4h et 30 minutes.

https://twitter.com/doualatour/status/1448954127573266432

Le train est stable, loin des secousses de la route, et de l’angoisse des dépassements et des coups de freins. Loin de ces moments où personne n’a envie de fermer l’œil parce que la route est toujours un moment d’incertitude.

Le voyage était confortable et agréable. La peur est dissipée. Non, le train n’est pas dangereux. Il comporte aussi ses risques certes, mais dans le monde entier, le train reste l’un des moyens de locomotion les plus sûrs.


Voyage dans le calvaire des hôtels du Cameroun

L’enfer commence par Bafoussam, ses agences de voyage et ses hôtels… Il se poursuit par cette situation terrible dans le Sud-Ouest du Cameroun depuis 2016. L’enfer, ce sont ces villes mortes, ces commerces fermés et ces jeunes séparatistes qui sèment la terreur, au nom d’un combat idéologique teinté d’enlèvements, de crimes et de violences quotidiennes. Malgré cette situation de terreur, au bord de l’Océan Atlantique, se trouve le Seme Beach Hotel, situé à 20km de la ville de Limbé, où j’ai rencontré Yann ANOKO, le Directeur Général de la structure.

Mais peut-être devrais-je commencer par Bafoussam. Oui, Bafoussam! Chef-lieu de la région de l’Ouest. Le climat est presque tempéré, alors il faut faire gaffe à sortir couvert. Le problème à l’Ouest et particulièrement à Bafoussam, c’est obtenir une place dans les nombreux bus qui rallient les villes de Yaoundé et de Douala. Nous sommes samedi et je suis de retour de Dschang, où les blogueurs ont rencontré le responsable du musée des civilisations de la ville.

Dschang une belle et grande ville. Une ville au cœur des chefferies des Grassfields, carrefour entre les migrations et les peuplades du Nord-Ouest, du Littoral et du Sud-Ouest. Pendant que les blogueurs tiennent leur Assemblée Générale, le stress s’installe. « Comment vont-ils retourner à Yaoundé et Douala? » dont ils proviennent la plupart ?

https://twitter.com/alida_eboo/status/1363088217663242241

L’équation est difficile. Fotso Fonkam pense qu’il est évident de réserver un bus vers 11h. Nous sommes samedi et c’est le grand jour des affluences. Il doit se résigner à rentrer sur Yaoundé à minuit, comme le prévoient les blogueurs en provenance de Douala, bien qu’effrayés par le drame de La Falaise qui est encore frais dans les mémoires. Malheureusement, malgré l’invitation des régionaux de l’étape (Romuald, Romaric et Dirane), Mathias, Etienne et moi prenons la route de Bafoussam. Je pensais secrètement pouvoir rentrer en auto-stop et arriver à Yaoundé vers 23h pour m’éviter ce douloureux voyage de nuits. Fait de déviations, de nids de poules et de freinage brusque, il pourrait me provoquer un arrêt cardiaque.

L’enfer de Bafoussam

Nous arrivons sous la pluie après un voyage dans un minibus serré, entouré de femmes bavardes et qui s’arrêtaient à chaque lieu de deuil ou de funérailles. Il est 18h. Je fonce à la gare routière. La marée humaine qui s’y trouve me démontre déjà que la nuit ne va pas être facile. Toutes les agences sont pleines, tous les bus sont réservés et décolleront tous autour de minuit. Il ne me reste plus que l’option de l’auto-stop. Comme une malédiction, des voitures prennent des gens pour Bangangté, Bafang, Nkongsamba et Douala, mais rien pour Yaoundé. Il est 20h. Je viens de passer deux heures, debout, à crier: « Yaoundé-Yaoundé ». Je finis par m’imposer une pause. Le Taro Sauce jaune est le mets local ici. « J’assassine » un plat avec rage en attendant de me remettre à faire de l’autostop. Peine perdue.

Il est 22h et au même moment, les autres restés à Dschang, annoncent qu’ils sont déjà assis dans leurs bus respectifs. Et mes regrets commencent. Pourquoi ne suis-je pas resté avec eux ? Pourquoi ai-je pensé un seul instant que c’était évident d’avoir une voiture à Bafoussam ? 23h 30. Je dois me résigner à prendre une chambre d’hôtel. Je tombe sur une qui n’est pas loin des agences. La réceptionniste me dit : « 18.000frs la nuitée » et m’explique que ses chambres ne sont pas climatisées. Je lui demande ce qui peut expliquer un tel prix .

– Monsieur, il fait froid à Bafoussam, nous n’avons pas besoin de climatiseur dans les chambres.

– Ah bon madame ? Pourtant, en Europe et en Amérique du Nord, il fait froid également. Pourquoi ils ont la clim là-bas ?

J’ai tout de suite compris que c’est le genre de réponse qui fait fuir les touristes au Cameroun. Le plus grave, c’est que cette dame ne réalise même pas que son hôtel est à deux minutes des agences de voyages. Et à dix minutes du stade de Bafoussam qui va abriter les matches de la CAN 2021 au Cameroun. Comment peut-on être si peu professionnel ? Dans ma colère, je lui ai balancé les 18.000frs et j’ai regagné ma chambre, avant d’emprunter le premier bus de dimanche qui partait à 5h du matin.

Le CHAN, la CAN et les hôtels…

Je repense à cet hôtel de Bafoussam, et je me revoyais, il y’a deux semaines à Limbe, au Seme Beach Hôtel. Sous recommandation de TDK, je me suis rendu à Limbe pour vivre la rencontre Maroc-Cameroun comptant pour le CHAN 2020 au Cameroun. J’avais été motivé, malgré le contexte sécuritaire difficile, par les assurances du gouvernement, quant à la sécurité du site.

Je me suis donc rendu au Seme Beach hôtel, situé à plus de 20km de l’agglomération de Limbé, sur la Nationale Numéro 3. L’itinéraire vous conduit de Douala à Limbé sur l’Océan Atlantique, puis par Ngueme (où se situe le stade de Football) et Batotoke, avant la localité de Seme connue pour l’eau minérale naturelle qui porte le même nom. Je suis accueilli par Yann Anoko.

Des médias ont séjourné ici durant le CHAN, notamment des français et des marocains qui ont profité de l’océan, des courses de chevaux, des distractions diverses, et surtout de la restauration haut de gamme.

Le concours « Miss Beach » a donc repris à Limbé, signe que l’activité touristique reprend peu à peu, mais pour cela, il faudrait une digitalisation de nos hôtels au Cameroun. Beaucoup n’ont pas de formulaire de réservation en ligne. Beaucoup ne sont pas simplement visibles sur Internet.

Yann Anoko se dit donc confiant, mais le syndicat des hôteliers devrait aller au delà. Pourquoi pas mettre en place une charte des hôtels du Cameroun ? Pourquoi pas organiser des foras et autres symposiums pour permettre au hôtels camerounais de revêtir des habits plus dignes pour la CAN 2021 ? En tout cas, chez Yann, on se digitalise déjà et on est déjà connecté.

En comparant mes séjours à Bafoussam et à Limbé, j’ai constaté que l’activité hôtelière, malgré les crises sanitaire et sécuritaire, a encore de beaux jours devant elle. Aux promoteurs de prendre la mesure totale des enjeux de ce secteur.


CHAN 2020: Tout savoir en images…

La 6ème édition du championnat d’Afrique des Nations se déroule du 16 janvier au 7 février 2020 dans les sites de Yaoundé-Mfandena, Douala-Bépanda, Douala-Japoma et Limbé-Buea avec seize nations africaines venues défendre le deuxième titre majeur de la Confédération Africaine de Football. Voici ce que vous devez savoir sur le Chan en quelques images.

La géographie des pays

Les seize pays qui participent au CHAN 2020

La répartition des pays par groupes et par sites

Groupes et sites du CHAN 2020

Le Cameroun est-il prêt malgré la situation sécuritaire au Nord-Ouest et au Sud-Ouest ?

Depuis novembre 2016, le Cameroun est plongé dans une crise sécuritaire dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest. À cette époque déjà, le Cameroun organisait la coupe d’Afrique des Nations de football féminin. La ville de Limbe, située dans le Nord-Ouest, abritait déjà des matchs de la compétition. On avait pu constater que les populations ne venaient pas nombreuses au stade, mais la compétition s’était déroulée sereinement, malgré le contexte difficile. Pour le CHAN 2020, la ville de Limbe sera-t-elle encore en sécurité ? La réponse dans la vidéo ci-dessous.

Et le contexte sanitaire ?

Plusieurs mesures ont été prises pour éviter la propagation du Covid-19 pendant le CHAN. La première mesure est la réduction du nombre de spectateurs dans les stades. Les rencontres se dérouleront dans un huis clos partiel ( 25% pendant les rencontres du premier tour, et 50% dès les demi-finales).

Le public est attendu dans les stades du CHAN

Et pour les joueurs, la sécurité est de mise aussi. Avant, les joueurs étaient logés deux par chambre. Cette fois-ci, c’est un joueur par chambre.

Est-ce que les hôtels du Cameroun sont aux normes ?

Et la mascotte « Tara » alors ?

Où acheter des billets pour le CHAN ?

Etant donné le huis-clos partiel, où peut-on acheter les billets du CHAN? Et comment ? Voici le mode d’emploi :

Et si on vous offrait un avant-goût de la cérémonie d’ouverture ?

Vivement le CHAN !


Le Cameroun ne se « Wash » pas bien

Le Wash (« Water, Sanitation and Hygiene ») est l’acronyme signifiant »Eau Hygiène et Assainissement ». Un domaine tranversal qui touche à la santé, l’éducation, la nutrition, autant de domaines concernés par la 3ème étude sur la Traçabilité des dépenses publiques au Cameroun. Le domaine du WASH montre des signes alarmants.

Regardez ces toilettes ! C’est un dans un édifice public dans une ville camerounaise. Les ministères, les mairies, les administrations publiques et privées ont un véritable souci avec les latrines et les toilettes. D’abord c’est rare, et quand ça existe, la propreté et l’entretien ne sont pas toujours de mise.

Pourtant, en tenant compte de ce que l’UNICEF appelle la dépense sensible à l’enfant, on se rend compte que les toilettes sont primordiales. Il faut de l’eau coulante pour laver les mains, se nettoyer après les épreuves physiques. Il faut de l’eau potable pour que les enfants puissent se désaltérer pendant les récréations, il faut de l’eau pour le lavage des mains.

Avec la pandémie du coronavirus, des seaux d’eau sont apparus partout. C’est devenu un effet de mode de se laver les mains devant les boutiques, les lieux publics, etc. On a appliqué ces règles spontanément pour éviter la Covid-19, mais on avait vite oublié que les mêmes règles s’appliquaient déjà contre le virus Ebola, contre les épidémies de Choléra, contre les maladies hydriques en général. La journée mondiale du Lavage des Mains, célébrée le 15 octobre, vient nous rappeler ce réflexe, surtout dans certaines régions du Cameroun où la défécation en plein air expose encore les familles, et particulièrement les enfants à plusieurs maladies. Il y a donc urgence à investir dans la construction des toilettes modernes et propres.

La défécation à l’air libre est encore un grand problème au Cameroun

D’après l’enquête PETS III, 4% du budget d’investissement public global est consacré à la construction de latrines, des adductions d’eau potable et de forages. Mais sur le terrain, de nombreux manquements sont observés : Un peu plus de 77% des prestataires n’ont pas respecté la date de de fin des travaux des infrastructures de WASH au Cameroun en 2017. Pire, les Régions du Nord, de l’Extrême-Nord, de l’Est et de l’Adamaoua arrivent en tête des régions où on défèque le plus en plein air.

La Journée Mondiale des toilettes doit réveiller les consciences au Cameroun. Très souvent, les toilettes sont en panne, et ce n’est pas la priorité des administrations d’investir dans les réparations. Il y a plus de budget pour les séminaires, les pauses cafés, les fêtes du personnel, que d’investissement pour les toilettes. Or les employés de bureau, les élèves, les ouvriers et autres ménagèrent passent visitent les toilettes au moins une fois par jour.

Le Cameroun se wash (lave) mal. Latrines, toilettes, eau potable, tout est à faire ou refaire. Situation inquiétante.

297 000 enfants de moins de 5 ans meurent chaque année de diarrhée pour avoir bu de l’eau insalubre ou par manque de services d’assainissement ou d’hygiène des mains. Beaucoup d’enfants en effet reçoivent leur lait et leur bouillie dans des conditions sanitaires qui les plongent de facto dans la malnutrition. Les adolescents, et notamment les jeunes filles souffrent de plus en plus de cette hygiène intime difficile à gérer surtout dans des établissements scolaires qui n’ont pas de toilettes ni de vestiaires. Un changement de paradigme s’impose, car le Cameroun se « wash » mal.


Bien manger ou bien mourir

5,5 millions de personnes sont à risque et exposées aux problèmes de sécurité alimentaire au Cameroun, d’après le professeur Carl Mbofung, qui s’exprimait ce 16 octobre 2020 dans un  webinaire organisé par la firme Nestlé, à l’occasion de la journée mondiale de l’alimentation. L’occasion de réfléchir sur la situation alimentaire en Afrique centrale, et au Cameroun notamment.

Le 16 octobre, la journée mondiale de l’alimentation

Les nations ont décidé de combattre la faim et la malnutrition. C’est la raison d’être de la Journée mondiale de l’alimentation. « Cultiver, nourrir, préserver, ensemble ; agissons pour l’avenir », était le thème consacré cette année par l’agence des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture FAO.  Un thème qui arrive dans un contexte où la Covid-19 a plombé les économies mondiales, surtout les plus faibles. Les causes de la sous-alimentation (famine, malnutrition) sont :

  •  Les climats
  •  L’agriculture non résiliente
  •  La faible industrialisation de certains pays
  • Les conflits

C’est par ce postulat liminaire que Carl Mbofung a introduit cette conférence organisée par la firme alimentaire mondiale, Nestlé. Il nous apprend par ailleurs que « 5,5 millions de personnes sont à risque et exposées aux problèmes de sécurité alimentaire au Cameroun ». Un chiffre qui fait peur quand on sait que le Cameroun est pourtant un pays aux terres fertiles. Mais avec les nombreux défis sécuritaires et sanitaires, il y a lieu d’alarmer sur la question de la sécurité alimentaire dans le pays. C’est pour cela, ajoute le professeur, que « l’alimentation doit être durable », car  elle est « essentielle à la vie des individus et des nations ».

L’alimentation est essentielle à la vie des individus et des nations.

Bien se nourrir au Gabon, un défi ?

Le Cameroun et le Gabon ont en partage des frontières, mais également les mêmes cultures, les mêmes peuples et le même écosystème. En exposant cette question centrale : « Bien se nourrir au Gabon, un défi ? », le Dr Ghislaine Nzang Nguema du centre hospitalier universitaire de Libreville et nutritionniste a insisté sur les points suivants :

Et de conclure :

On retiendra que pour bien se nourrir demain, c’est « pourvoir des aliments nécessaires en quantité et en qualité », d’après le Professeur Kana SOP. Pour cela, le système doit être durable, les aliments doivent être disponibles et le système alimentaire doit être résilient. C’est-à-dire, créer des industries et des transformations, même artisanales (séchage, grillage). Pour demain, il faut enseigner les populations. Le bien être doit passer par le changement de comportements des populations et la diversification des productions alimentaires.

Demain, commence donc aujourd’hui. La sécurité alimentaire est d’abord une question de santé. Soit l’alimentation est prise en compte comme une donnée fondamentale du bien-être des populations, soit nous sommes appelés à être exposés à la famine, la malnutrition et la mort.


C’est quoi un blogueur ?

On nous pose la question depuis 20 ans, et ça reste toujours un mystère depuis tout ce temps. Oui, c’est qui ? C’est donc quoi un blogueur ? Nous voici le 31 Aout, Journée Mondiale du Blog, on ne sait toujours pas pourquoi on parle des blogueurs. Sont-ils des blagueurs sur le net ? De simples activistes ? Des gens qui cherchent la polémique, des journalistes sans formation ? Mais qui sont-ils ? Pourquoi une journée qui leur est consacrée ?

Marc Ghislain Ngbwa et Etienne Talla ( Blogueurs de Douala)

Jour du Blogging

A Dschang, région de l’Ouest, au Cameroun, Rihanno Mars, de son vrai nom Romuald Nguemkap, de son vrai nom organise « Dschang Blog » un évènement qui suscite des vocations vers cette passion d’écriture via le numérique. Des développeurs et autres étudiants y participent. L’évènement est soutenu par plusieurs blogueurs. Quelques heures plus tard, Dorothée Danedjo Fouba, blogueuse de la première heure au Cameroun, prend le relai via un « Blog Talk ».  Une conférence virtuelle sur le thème crucial du blogging au Cameroun. Des blogueurs de tout le pays participent à ce débat modéré par la coordinatrice du Barcamp-Cameroun. Carole Leuwé, l’une des participantes retiendra que c’était une « Moment d’échange chaleureux sur le blogging avec les définitions des concepts. La fameuse question de qui est un blogueur demeure malgré la définition avancée par l’ABC. On a échangé sur l’éthique et la déontologie qui doivent  être respectées même par les blogueurs. D’où la nécessité d’avoir un code pour ce secteur ».

En collaboration avec l’ABC, Association des Blogueurs du Cameroun, le « Blog Talk » passe en revue l’exigence d’une nouvelle approche du blogging au Cameroun, surtout avec le contexte difficile de la pandémie du Covid19 qui a remis au gout du jour, la place de choix du numérique dans les usages quotidiens. Parlant de cette pandémie, l’UNESCO, via un financement de l’Union Européenne, appuie des partenaires, associations et institutionnels dans ce combat via les plateformes numériques. ABC et le BARCAMP animent une composante de ce projet, c’est la raison première de cette mobilisation ce 31 Aout, qui va se poursuivre par d’autres initiatives, notamment lors de la semaine de l’éducation aux médias.

ABCBlogCoffee à Yaoundé

Madame Metogo, Premier Adjoint au Maire de la Commune de #Mbalmayo ouvrait l'atelier de formation des blogueurs sur…

Publiée par Association des Blogueurs du Cameroun sur Samedi 29 août 2020

 Frank William Batchou et Fotso Fonkam ont animé cette formation qui portait sur les outils WordPress et Canva, outils utilisés dans les contenus des blogs et dans les différents graphismes utilisés dans la sensibilisation actuelle. Parmi les apprenants, se trouvait la nommée Mbende Eliane Aurelie, lauréate camerounaise du concours « Blog4Dev » qui récompense les articles de blogs destinés au développement.

Atelier de Formation de l’ABC dans la ville de Mbalmayo

« Il se trouve que je ne suis pas blogueuse, mais j’ai réussi à ce concours. C’est la raison pour laquelle je suis venue ici à Mbalmayo pour me former », avoue Eliane, qui désormais se dit prête à animer un blog et à prendre sa carte de membre de l’Association des Blogueurs du Cameroun. Alors, c’est quoi un blogueur finalement ? Je réponds que c’est un citoyen-journaliste, mais c’est également un journaliste citoyen. Vous saisissez bien la nuance ?

Journée Mondiale du Blog.La chaine #CrtvNews a rencontré le Président de l'Association des Blogueurs du Cameroun.#BlogDay

Publiée par Association des Blogueurs du Cameroun sur Lundi 31 août 2020