DANIA EBONGUE

Dépité par les Députés.

On se souviendra qu’en mars 2014, l’Assemblée Nationale du Cameroun aura brillé par l’absence de plusieurs députés à l’hémicycle. Pour cause, nos amis députés son mal en point depuis que leurs homologues sénateurs perçoivent « un meilleur traitement » qu’eux. Un Café noir donc à ces députés qui me dépitent.

Honorables

Une polémique qui a commencé en novembre 2013 lorsque le Sénat n’était pas venu défendre son budget devant la chambre des députés. Ceux-ci ont soupçonné derrière cet acte, une manigance de la Chambre Haute pour faire passer de nombreux avantages supérieurs à ceux des députés. Par exemple, un sénateur perçoit 1.500.000 F CFA de salaire mensuel, tandis qu’un député en perçoit 790.000 F CFA. Les fonds des micro-projets sont de 8.000.000F CFA par an et par député, alors que les sénateurs perçoivent pratiquement le double : 15.000.000 F CFA.

Ce traitement à double vitesse de la toute nouvelle expérience d’une chambre bicamérale au Cameroun a fait l’objet du courroux de plusieurs députés qui ont déserté l’hémicycle en signe de protestation lors de la session de mars. Voilà qui ravive la crainte des camerounais qui se sont toujours interrogés sur l’importance de ces élus du peuple qui se comportent comme des fonctionnaires. Les députés se réunissent 3 mois par an, et perçoivent 12 mois de salaire, en plus du financement des micro-projets pas toujours lisibles et visibles. De plus, 180 députés qui n’ont pour rôle que de « valider » les projets de lois du Gouvernement, sont des députés à questionner. Jamais au Cameroun en effet, une proposition de loi n’a été validée. Quelques députés (minoritaires) de l’opposition en ont appris à leurs dépens. La majorité quant à elle, se contente d’approuver les lois émanant du gouvernement (projets de loi) et ainsi jouer leur rôle de députés modèles respectant la discipline du parti. Il faut donc comprendre par là que nos députés, bien qu’élus au suffrage universel direct, ne sont pas les élus du peuple, mais les élus de leurs partis.

Assemblée Nationale

Il faut donc comprendre que nos députés n’ont pas de compte à rendre à leur base électorale mais plutôt à leur « employeur », sans doute qui les paie pour leur rôle de béni oui oui dans une scène parlementaire truffée d’hypocrisie et de démagogie. Il faut donc comprendre pourquoi, le parlement qui est supposé contrôler l’action gouvernementale, est à la solde de celui-ci et à sa merci. A la merci des ministres qui méprisent les députés au lieu de les caresser dans le sens du poil. Un ministre est nommé alors qu’un député est élu. Pourtant, au Cameroun, le ministre est tout puissant, il peut même se permettre de refuser de recevoir cet élu du peuple qui squatte devant son bureau pendant des heures, attendant désespérément que le ministre le reçoive en audience.

La raison est à trouver aussi dans le comportement indigne de ces députés qui sont à la chasse perpétuelle des marchés publics dans les ministères. Oui, nos députés sont de simples affairistes. Ils sont élus pour faire prospérer leurs affaires et ainsi soit-il ! Quoi de plus normal donc qu’ils en veuillent aux sénateurs dont 30% sont nommés par le président et que ceux-ci perçoivent le double de leur traitement. Non, cela, les députés ne peuvent l’accepter. Au nom des affaires, non ! Au nom de leur fidélité aux projets de loi qui passent comme une lettre à la poste, non !

Les députés demandent donc d’avoir le même traitement que les sénateurs, ou alors que les sénateurs se voient rabaisser leur traitement. Mais dans cette guerre, aucun d’eux ne s’est soucié de celui pour lequel ils sont supposés être là : le peuple ! Après tout, n’est-ce pas ce contribuable là qui les paye ? N’est-ce pas lui, leur véritable employeur ? N’est-ce pas lui son électeur ? Visiblement, nos députés eux, ont oublié où se trouve le vrai pouvoir, hélas !

Avec nos députés, il y’a donc de quoi être dépité.

 


Ambroise NKAMA, de la télévision camerounaise à la mairie de Gentilly !

Wally 2

Tara, tu vois, nul n’est prophète chez soi. Je viens de faire lire ton sms à Dolores. Elle-même n’en croit pas ses yeux. Wally ! Tu es quoi ? Conseiller municipal en France ? Toi que le Cameroun a presque oublié ? Toi qui as aidé plusieurs jeunes comme moi à s’insérer dans les médias au Cameroun, toi qui, malheureusement, dès que tu es partie en France, on t’a banni, oublié, sali, vomi.

Wally, je suis trop content ! Je dis bien, trop content ! Quel auditeur avisé oubliera tes émissions radios au Cameroun ? « Black Feeling », « Colin Maillard », « Ward‘Attitude ». Quel téléspectateur avisé oubliera tes émissions à la télévision ? « Evasion » ou encore « C’la fête » ? Oui, Ambroise Wally, de son vrai nom Ambroise Nkama est conseiller municipal en France, dans la ville de Gentilly. Il fait partie des 28 élus de la liste Union de la Gauche menée par Patricia Tordjman, liste qui a obtenu 3338 voix, soit 68% des voix.

Tu es pourtant noir, camerounais, animateur, mais quand même conseiller municipal. La dernière fois que je parlais de toi à Dolores, c’était pour évoquer AMOBE, Le Chantre de l’Infomusement, qui a cru en toi dans sa chaîne de télévision Ubiznews, et qui a su te valoriser dans une France qui t’a arraché à ton Cameroun natal depuis 2008. Gars tu me manques ! Tu me manqueras encore plus parce que maintenant que tu vas revêtir l’écharpe, tu devras entièrement te consacrer aux intérêts de ta ville de 17.000 habitants, située dans le département du Val de Marne, en région parisienne.

Massa ! Te voilà chez les blancs à parler comme eux, manger comme eux, discuter comme eux, mais, penser comme nous. Car, toi-même tu sais combien nous on t’a toujours admiré car, malgré tes nombreux voyages, tu es resté toujours toi-même, authentique ! C’est unique chez nous, car jusqu’ici aucun animateur radio-télé du pays n’est arrivé à ces hautes responsabilités. Bon vent, Monsieur Le Conseiller Municipal !

 


Lendemains d’une soutenance ratée.

Soutenance
Soutenance

Ouf ! Mon pays le Cameroun et ses réalités compliquées. J’ai donc soutenu mon master ce 21 Mars 2014 dans la douleur. Ce fut un grand jour médiocre. Médiocre par la violence des propos du jury, médiocre par l’ambiance qu’ils ont pourrie, médiocre car ils ont encore prouvé que dans notre pays, ce qui compte, ce n’est pas la qualité d’un travail, mais sa reconnaissance par un jury dit d’experts. J’ai surtout eu mal pour mon Directeur de Mémoire, mis en minorité par un examinateur et un Président du Jury, décidés à en découdre avec lui. Quel était donc le problème ?

Mon Directeur a fait ses études à Paris 12, et  est Chargé de Cours à l’Université de Douala, en même temps qu’il occupe des hautes fonctions au Ministère de la Décentralisation.  Ces hautes fonctions ont visiblement courroucé le jury composé « d’académiciens ». « Vous auriez dû avoir un Superviseur qui n’aurait pas laissé passer ces erreurs » m’a lancé mon examinateur, qui a passé le temps à s’appuyer sur des détails justement non académiques, allant même jusqu’à questionner mes dédicaces, et allant aussi demander que signifie un diplôme universitaire de Second Cycle. Là je suis tombé des nues. Peut-on arriver à ce niveau et ne pas savoir que d’une université à une autre, les termes peuvent changer ? BAC + 4 ne veut pas forcément dire maîtrise, et cela, mon examinateur ne le savait pas. Plus grave, lorsque le président du jury estime que Emmanuel MVE ELEMVA, ancien capitaine des lions indomptables et auteur du Livre Blanc du Football Camerounais, n’aurait pas dû être cité dans ma bibliographie, alors il y’avait comme un complexe à penser que seuls les « académiciens » peuvent publier des ouvrages, y compris dans les domaines d’expertise qui ne sont pas les leurs comme le football.

J’ai vécu un enfer dans cette soutenance. Ma salle étant garnie de personnes populaires (artistes, ministres, maires, journalistes), le jury s’est délecté à vouloir m’humilier devant elles. Me rappelant avec répétition que ma bibliographie est apparue avant l’introduction, que mon travail était plein de légèreté, et que j’aurais dû avoir un Superviseur. De fait, dans leur entendement, un Superviseur devrait avoir le grade de Maître de Conférences, et seul lui est habilité à apprécier le travail final d’un étudiant.

C’était la première fois que je soutenais dans une institution universitaire au Cameroun. Deux écoles s’opposaient donc : d’une part, mon Directeur de Mémoire et moi, diplômés des universités françaises, et nos deux « académiciens », diplômés des universités camerounaises, et visiblement complexés. Je ne vous parlerai pas du contenu de mon mémoire (le fonds), car ils ne l’ont pas abordé. Ils ont simplement dit que c’était « un travail fourni et fouillé, bien documenté » et que le candidat ( moi)  faisait preuve de maîtrise du sujet, à savoir, le développement du sport par la décentralisation, le cas du football camerounais. Non, ils n’ont pas abordé la question. Non, ils ne m’ont pas laissé répondre à l’unique question de fonds qui m’a été posée. Au contraire, dans un propos violent, le président m’a dit : «  Si vous n’avez rien à dire, taisez-vous ! ».

Je me tusse. Je les laissai se délecter en insultes, propos d’une extrême violence qui n’avaient pour but de que de démontrer que c’étaient eux les patrons et que le sacro saint principe du jury, on ne badine pas avec au Cameroun.  « Pourquoi tu n’es pas allé les voir avant ? » m’a demandé mon délégué de filière, convaincu que ces deux « académiciens » avaient besoin d’une petite « allégeance » de ma part avant que je ne passe devant eux.  Mais encore une fois, j’ai compris que l’apprentissage est difficile. J’ai compris qu’aucune logique n’est vérifiable dans nos jurys de soutenance. J’ai enfin compris l’intégrité ne passe plus, même dans le langage des « académiciens ». «  J’ai insisté pour qu’ils vous attribuent la note de 16 », me confiera mon encadreur à l’issue du verdict. Mais, les délibérations qui ont duré un temps record de 47 minutes, n’ont accouché que d’un 14,5 assorti d’une injonction de refaire la mise en page du mémoire avant de le déposer à la bibliothèque. Quel beau sketch ! Dans un pays où la note est reine, évidemment, mon public était déçu, mes camarades en premier. J’étais le cobaye de la filière et sans doute, je leur ai ouvert un boulevard d’erreurs à ne pas commettre. Mais au-delà de la note, comment expliquer qu’une salle de soutenance soit devenue le terrain de règlements de comptes entre deux professeurs permanents contre un professeur associé ? «  Ne tenez pas compte de tout cela » ajoutera mon encadreur avant de poursuivre : « Je regrette l’absence du Docteur Elono qui était initialement prévu pour cette soutenance. Lui au moins maîtrise les questions de sports, et je suis certain qu’avec lui, on aurait eu un bel échange scientifique ».

Je vais vous surprendre, mais au finish, je suis content. J’ai bouclé avec le master, j’en ai fini avec cette école, même si bizarrement, le président du jury est venu me souffler après : « Vous pouvez poursuivre en thèse ici ». Non merci ! Je ne poursuivrai pas en thèse dans votre « académie », cher Prof. Vaut mieux que je retourne en France, là-bas au moins, le cursus ne tient pas compte des réalités empreintes de bassesse et de mesquinerie. Là bas au moins, c’est le fonds qui compte et non des erreurs de frappe ou des coquilles qui peuvent se corriger et se réimprimer après une soutenance. Tout compte fait, c’est fini. Une autre étape de ma vie se dessine, celle d’un lendemain de soutenance sans gloire. L’humilité passe aussi par là.


Les mots de la Francophonie. Chapitre 8: Lycée.

Un lycée, qu’est-ce que c’est ? Venez au Cameroun et on vous répondra que le lycée est un établissement secondaire public. De fait, au Cameroun c’est comme çà. Seuls les établissements publics (à budget étatique) ont droit à ce sacré privilège de s’appeler Lycée. Le Lycée est donc le graal selon l’éducation nationale camerounaise. Pourtant, en France, les lycées sont ces établissements scolaires qui commencent par la Classe de Seconde et s’achèvent par la Terminale. Au Cameroun, ce type de lycée s’appelle un Lycée Classique.  Etrangement, au Cameroun, il existe des établissements secondaires qui vont de la 6ème en Terminale, mais qu’on nomme ici, les Collèges.

Collège Vogt et Lycée de Mballa II, à la maison de la radio à Yaoundé, le 16 Mars 2014.
Collège Vogt et Lycée de Mballa II, à la maison de la radio à Yaoundé, le 16 Mars 2014.

On s’y perd donc un peu. Allez en Angleterre, au Canada, ou aux Etats-Unis, les Collèges sont ces établissements techniques et professionnels qui préparent à un Brevet de Technicien Supérieur (BTS). Ce sont donc les équivalents des  Instituts Universitaires de Technologie (IUT) qui préparent aux diplômes de Baccalauréat + 2. Ah le Baccalauréat ! Dans la plupart des pays francophones, le Baccalauréat sanctionne les fins d’études du lycée. Mais au Québec, le Baccalauréat est aussi l’équivalent d’une licence. Incroyable ! Oui, on parle de Baccalauréat en Histoire, Baccalauréat en Sciences Politiques, etc.

Faites donc bien attention à ne pas tomber dans le piège des définitions ambigües.  Au Cameroun, le Collège n’est ni l’école d’après Bac du Canada, ni le cycle de 6ème en Terminale. On parle de Collège pour les établissements privés. Comme : Collège VOGT, Collège IPONI, Collège Bilingue Jeunesse Bilingue. Ils sont des lycées privés qui affrontaient des Lycées Publics (Lycée Moderne de Nkozoa, Lycée Bilingue de Nkozoa, et Lycée de Mballa 2), des établissements scolaires de la ville de Yaoundé qui répondaient à des quiz spéciaux sur la Francophonie organisés par Le Ministère des Relations Extérieures du Cameroun, à l’occasion de la Journée Internationale de la Francophonie. Au terme de deux heures de radios et de gymnastique intellectuelle, ce sont donc deux lycées, qui ont été déclarés vainqueurs. Pardon ! Un lycée et un collège au sens camerounais : Lycée de Mballa II et Collège VOGT. Deux établissements scolaires qui étaient les deux derniers qualifiés pour les quarts de finales de cette 15ème édition du Challenge National de Culture Générale.

Candidats du Collège Vogt
Candidats du Collège Vogt

Ces quarts de finales se présenteront donc ainsi :

1er quart :

Institut Matamfen
Collège Markesso
Collège Yondo
Lycée de Mballa 2

 

Candidats du Lycée de Mballa II
Candidats du Lycée de Mballa II

2ème quart :

Collège de la Retraite
CETI Jeanne Alégué Messi
Institut Dipito
Collège F.X. VOGT

 

En attendant ces confrontations entre ces 8 lycées (au sens de la France), il faut saluer la prestation de ces élèves suffisamment aguerris et au fait de tout ce qui se passe dans l’espace francophone. Ils ont dû s’enlivrer pour y parvenir. S’enlivrer est l’un des dix mots de la Francophonie en 2014. , néologisme crée par un jeune français, Constant Chardon, pour décrire l’ivresse des lectures. Ces élèves ont donc justement remporté des livres et des dictionnaires pour continuer de célébrer les vertus de la langue de Molière. Il est fort probable qu’en s’abreuvant régulièrement dans ce réservoir de mots français, ils consommeront les verbes, les noms et les pronoms à tire-larigot (à profusion). Quoi de plus normal, que d’aller à la source du Verbe de la Francophonie. Quoi de plus normal d’apprendre à le prononcer au « lycée ».


Les mots de la Francophonie. Chapitre 7: Journaliste.

Le 20 mars c’est la journée internationale de la francophonie. Il s’agit comme chaque année pour la communauté de ceux qui utilisent partiellement ou totalement le français en partage de se rappeler leur appartenance commune aux valeurs de cette Francophonie. Alors je me demande quels pourraient être les mots clés à décrypter pour ce 20 mars 2014.  Dans ce billet, je parle d’une famille de mots : Journaliste.

Assemblée Générale des Journalistes Francophones du Cameroun en 2014.
Assemblée Générale des Journalistes Francophones du Cameroun en 2014.

Les journalistes font face chaque jour à la pression du travail, au stress de la diffusion ou de la publication, au-delà de remise du papier, de l’article ou du reportage. Le journaliste plus que jamais, est un historien du présent. Le journaliste a pour métier la collecte, le traitement et le traitement des faits. Il reporte, rapporte, informe, divertit et éduque. Quoi de plus normal pour cette presse qui s’exprime en français, de parler la langue de Molière, la pérenniser, la rendre lisible, visible et audible, car langue officielle de plusieurs organisations (Union Africaine, Communauté des Etats Sahélo-sahéliens, CEDEAO, CEMAC, CIO, FIFA, ONU, Croix-Rouge, etc.) et c’est avec le journalisme francophone que le français est présent à TV5, RFI, MONDOBLOG, etc.  La presse francophone a donc crée une association : l’UPF.

Assises du 14 Mars 2014
Assises du 14 Mars 2014

L’UPF (Union de la Presse Francophone) existe au Cameroun depuis une trentaine d’années. Mais l’UPF n’avait aucune reconnaissance légale. Dossier qui a voyagé de la Préfecture de Yaoundé au Ministère des Relations Extérieures, au Ministère de la Communication, au Ministère de l’Administration Territoriale, et depuis le 5 Mars, la section camerounaise est définitive agréée au Cameroun. L’Assemblée Générale du bureau Cameroun qui s’est tenue ce 14 mars 2014 avait de vrais accents de renouveau.

UPF 14 Mars

Une association revivifiée, battant le record d’adhésion depuis deux ans et suscitant de plus en plus l’intérêt des journalistes locaux, déçus pour la plupart de leur passé dans les autres associations de journalistes, qui n’ont pas toujours brillé par leur transparence. « L’UPF est un label international. Il y’a donc intérêt à la gérer avec beaucoup de transparence et d’abnégation », nous confiera Elvis Mbimba, l’un des membres actifs de l’association, et par ailleurs le premier web-journaliste camerounais diplômé. Son propos se vérifie par un bilan des activités de l’UPF-Cameroun assez fourni. En effet, l’association a brillé par son dynamisme, ses séminaires de formations de journalistes, de l’organisation même des assises internationales de l’UPF. C’est si cette association de journalistes n’est pas peu fière du travail abattu, parcourant les dix régions du Cameroun pour renforcer les capacités des journalistes à l’information judiciaire, le journalisme d’investigation, le journalisme économique etc.

L’UPF brille aussi par ses rencontres sportives hebdomadaires, et le Club de la Presse, une émission trimestrielle de télévision, dans laquelle le président de la section camerounaise, Aimé Robert BIHINA, s’attèle à recevoir les autorités de tous bords : Chefs de missions diplomatiques, personnalités politiques du Cameroun et d’autres de la société civile.

Aimé Robert BIHINA, Président de l'UPF Cameroun
Aimé Robert BIHINA, Président de l’UPF Cameroun

 

Ce rendez-vous a tellement séduit que la section équato-guinéenne invite prochaine sa voisine camerounaise pour copier le dynamisme de cette association de journalistes francophones, qui semble être la plus dynamique de tout l’espace francophone. Un dynamisme qu’on retrouvera sans doute aux prochaines assises à Dakar en fin 2014, à l’occasion du futur sommet de la francophonie qui s’annonce déjà historique dans le pays de l’actuel Secrétaire Général de la Francophonie, Abdou Diouf qui déclare d’ailleurs : « Alors célébrons, en ce 20 mars, la force stimulante que nous confère la Francophonie. Célébrons les liens puissants que nous confèrent la langue, les valeurs, les espoirs et les ambitions que nous partageons. Célébrons une manière « francophone » de vivre ensemble, d’être au monde et de concevoir le monde ».


Comment peut-on avoir faim lorsqu’on a du pétrole ?

Les clients montrent leurs numéros

Le Roi Chavez est mort, vive le roi ! Le Venezuela a de l’or noir entre ses mains, mais c’est le son de la famine qui retentit dans les oreilles de la population. Le lait, la farine et l’huile manquent. Le peuple s’interroge : comment est-ce possible ? Un sol mot pour expliquer cela : l’inflation. Les prix grimpent parce que le gouvernement avait décidé d’investir ses pétrodollars dans des programmes sociaux et dans des projets de lutte contre la pauvreté. A la base, Hugo Chavez voulait permettre que les revenus du pétrole profitent à la grande majorité de la population. Malheureusement, la hausse des prix est fille d’une consommation plus galopante que la production. Voilà la maladie vénézuélienne.

Pourtant, cette crise n’est pas nouvelle. Elle date au moins de 20 ans, même si le record d’inflation de 56% est atteint en fin 2013. De plus, l’actuel président, Nicolas Maduro est victime d’après ses proches, du sabotage de la haute bourgeoisie locale qui orchestre des spéculations et des contrebandes diverses. Seulement, la politique du refus du capitalisme a conduit le Venezuela à vouloir contrôler le taux d’échange au profit de l’achat des dollars qui ne profitent qu’à des classes plus munies. Les multinationales boudent, la Banque Mondiale tire la sonnette d’alarme, le Bolivar perd de sa valeur à l’intérieur de l’Etat, et les spéculateurs deviennent les véritables maitres du pays. L’Etat est endetté, et le climat des affaires est morose.

Nicolas Maduro tente le tout pour le tout, allant jusqu’à demander l’approbation du parlement pour une gouvernance par décrets. La lutte acharnée est donc lancée contre la spéculation et la corruption, mais en attendant, le panier de la ménagère est vide.  Est-ce que les cartes électroniques de rationnement et le système supérieur d’approvisionnement vont régler le problème ? Les vénézuéliens n’ont pas passé des années à dormir sur les lauriers de leur manne pétrolière ? Et pourquoi n’ont-ils pas imité l’exemple du Qatar ?  Maintenant l’économie suffoque. Trouver des produits de première nécessité est difficile. Les prochains jours s’annoncent donc pénibles pour Nicolas Maduro, car son peuple a faim, et n’écoute plus les discours d’apaisement ou les promesses de redressement. Ventre affamé n’a point d’oreille.

 


Les mots de la Francophonie, chapitre 6: homosexualité.

Le 20 mars c’est la journée internationale de la francophonie. Il s’agit comme chaque année pour la communauté de ceux qui utilisent partiellement ou totalement le français en partage de se rappeler leur appartenance commune aux valeurs de cette Francophonie. Alors je me demande quels pourraient être les mots clés à décrypter pour ce 20 mars 2014.  Dans ce billet, je parle d’une famille de mots : Homosexualité.

homo

Il est des jours où on ne sait plus à quel saint se vouer en matière de norme ou de valeurs. Quelqu’un avait pourtant affirmé que les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Je voudrais donc clairement demander : Le débat sur l’homosexualité mérite t-il d’être mis à la table des discussions des sommets de la Francophonie ? Et pour cause, Dans Homosexualité, on a Homosexuels, on a Homophobie, et si on a Homophobie, on a aussi Homophilie. Il vous importera peu de savoir si je ne suis homophobe ou homophile, car en réalité je ne suis aucun des deux. Le dictionnaire Larousse définit l’homophobie comme étant le « Rejet de l’homosexualité, hostilité systématique à l’égard des homosexuels ». Je ne suis donc pas homophobe, car j’ai des amis homosexuels que je respecte, qui sont dotés d’une intelligence remarquable et qui sont des hommes et des femmes très brillants. Par contre, je ne suis pas pour autant homophile, car homophile était bien avant synonyme de homosexuel, mot préféré par les militants de la cause homosexuelle, parce qu’il évitait la référence à la sexualité pour lui substituer celle de l’amour et de l’affinité.

Franchement, que deux hommes ou deux femmes aient des rapports sexuels ensemble, quel est le problème ? En quoi cela pourrait-il vous gêner vous et moi ? Qu’il soit zoophile, bisexuel, transsexuel, ou hétérosexuel ? Un individu reste un individu normal tant que ses tendances sexuelles ne nuisent pas à autrui. Le hic est que plusieurs tendances sexuelles nuisent à autrui en Afrique francophone. L’homosexualité est plus ritualiste que  naturelle. Elle est souvent la condition pour accéder à un grade supérieur dans l’armée, à un poste ministériel, ou à une promotion en général. Le sentiment est d’autant plus abject à l’égard de cette pratique au Cameroun, que l’on l’a assimilée à une pratique magico-mystique. Certaines personnes voient dans l’homosexualité une façon d’asservir et d’avilir les personnes, à tel point que cette pratique est détestée par la grande majorité des citoyens camerounais. Pire encore, plusieurs sociétés d’Etat et multinationales implantées au pays sont accusées de ne sponsoriser que des évènements de personnes ou d’associations ayant intégré « le réseau », entendu comme réseau des homosexuels pour dans lesquels les décideurs appartiennent en majorité selon la population.  Des mouvements comme « Touche pas à mon anus » naissent au Cameroun chaque jour, mais en Afrique en général, comme au Nigéria, et en Ouganda notamment. Si le cas ougandais est très médiatisé, il faut quand même noter qu’il y’a plus de 70 pays qui pénalisent l’homosexualité dans le monde. Parmi eux ; les francophones Bénin, Cameroun, Bénin, Togo, Guinée, Algérie, Maroc, Tunisie, Mauritanie, Sénégal, Les Comores, Les Seychelles, Le Burundi, l’île Maurice, etc. C’est dire combien la question est encore délicate au sein des instances de l’organisation francophone. Par contre, Zigzag Magazine propose une réflexion comparée à ce sujet, entre le Québec et le Sénégal, deux pays francophones, complètement opposés sur la question. Le président Macky Sall a clairement déclaré à Barack Obama en 2013, que la dépénalisation de l’homosexualité n’était pas encore à l’ordre du jour au Sénégal. Même son de cloche au Cameroun où le Ministre de la Communication a rappelé à la presse nationale et internationale que le Cameroun n’était pas prêt à dépénaliser. De toutes les façons, si zigzag magazine permet d’aborder le clivage nord-sud sur l’orientation sexuelle, cela nous rappelle que zigzag est l’un des dix mots de la Francophonie en 2014. Le zigzag  a pour synonymes : revirement, volte-face, retournement ou encore sinuosité. Y’aura-t-il un zigzag des pays francophones homophones en la matière ? La question reste posée. En attendant,  il ne faut pas oublier que ce qui est valable à Montréal ne l’est pas forcément à Dakar, et c’est pour cette raison que je suis d’accord avec le Secrétaire Général de la Francophonie, Abdou Diouf : « NON à l’uniformisation culturelle et linguistique qui menace le patrimoine intellectuel et la création mondiale, mais aussi la démocratie internationale. ». Oui, Monsieur Diouf, non à l’uniformisation culturelle, non aussi à l’uniformisation sexuelle.

 


Les mots de la Francophonie, Chapitre 5: Web.

Le 12 Mars 2014, le web a 25 ans. Un mois de mars qui, chaque 20 mars commémore aussi la journée internationale de la francophonie. Il s’agit comme chaque année pour la communauté de ceux qui utilisent partiellement ou totalement le français en partage de se rappeler leur appartenance commune aux valeurs de cette Francophonie. Alors je me demande quels pourraient être les mots clés à décrypter pour ce 20 mars 2014.  Dans ce billet, je parle d’une famille de mots : Web.

femme-connecte-a-internet-1514678-616x380

Il y a 25 ans, Internet n’était qu’une idée développée par le britannique Tim Berners-Lee travaillant dans un laboratoire du CERN, l’organisation européenne pour la recherche nucléaire, quand il a imaginé une manière d’accéder facilement à des fichiers sur des ordinateurs reliés entre eux. C’était à travers un article publié un article le 12 mars 1989, considéré comme l’acte de naissance du « World Wide Web » (le fameux «www») .

  Le web n’est donc pas un mot français, ni francophone, c’est un anglicisme (emprunté de l’anglais). Et pourtant, avant 1989, le leader de la Francophonie (La France) avait déjà son système de réseaux : Le Minitel.

En 2012, un article du journal Le Monde titrait : « Le Minitel, « faux frère » d’Internet, ferme définitivement ».  Les générations actuelles ignorent peut-être ce qu’était le Minitel, mais beaucoup de gens qui diront que c’est affaire franco-française, se rappelleront que le Minitel était présent dans les bibliothèques des centres culturels français en Afrique. A Yaoundé par exemple, il suffisait de taper le titre, le thème, ou l’auteur d’un livre pour savoir s’il était disponible, ou alors à quel moment son emprunteur le rapporterait. Le Minitel nous familiarisait déjà au réseau.

L’article du Monde précise que le réseau qui permettait cela s’appelait Transpac et que « ce réseau était conçu pour que les utilisateurs se connectent directement à des serveurs centraux pour  accéder aux données. Exclusivement français, Transpac ne permettait pas non plus de communiquer avec des réseaux du même type à l’étranger. « Internet est un réseau de réseaux. C’est une logique différente de celle du Minitel, une logique d’englobement au sein de laquelle on ne veut pas de centre politique ou technique », affirme Benjamin Thierry enseignant à l’IUFM de l’Académie de Paris et spécialiste de l’histoire des interfaces homme-machine. De 1981 à 2012, la France tapait donc des codes pour accéder à des informations précises : 3611, 3613, ou le célèbre 3615.

Voilà pourquoi Internet n’a pas surpris le monde francophone et que celui a préféré parler d’inforoutes dès 1997. En effet, Les ministres de la Francophonie responsables des inforoutes se sont réunis à Montréal du 19 au 21 mai 1997 à l’invitation de l’Agence de la Francophonie (l’ex–ACCT), du Québec et du Canada. Lors de cette conférence, les représentants de quelque 50 pays ont discuté de l’avenir du français sur Internet. À cette occasion, les ministres francophones chargés des inforoutes ont adopté un plan d’action afin notamment de permettre l’accroissement de l’offre de contenus francophones sur les réseaux mondiaux et d’en assurer une plus grande circulation. Car dans l’esprit des Francophones, Internet est simplement un grand carrefour, ou simplement des autoroutes de l’information, expression souvent utilisée comme équivalent du terme Information Highway. Même si l’expression est un peu désuète, elle a le mérite d’exister.

Le web est devenu un mot officiel des dictionnaires français. C’est pourquoi, le monde francophone doit être fier de jouer pleinement sa partition de présence, mobilisation et participation à la vie du web. Nous célébrons  donc avec le Secrétaire Général de la Francophonie, Abdou Diouf : « en ce 20 mars, la force stimulante que nous confère la Francophonie. Célébrons les liens puissants que nous confèrent la langue, les valeurs, les espoirs et les ambitions que nous partageons. Célébrons une manière « francophone » de vivre ensemble, d’être au monde et de concevoir le monde ». En Afrique francophone, célébrer c’est Ambiancer, (l’un des dix mots de la Francophonie en 2014. ). Ambiancer signifier créer une ambiance festive et joyeuse. Oui, ambiançons le monde francophone, ambiançons le web, ambiançons le français !

 


Les mots de la Francophonie, chapitre 4 : pédophilie

Le 20 mars c’est la journée internationale de la Francophonie. Il s’agit comme chaque année pour la communauté de ceux qui utilisent partiellement ou totalement le français en partage de se rappeler leur appartenance commune aux valeurs de cette Francophonie. Alors je me demande quels pourraient être les mots clés à décrypter pour ce 20 mars 2014.  Dans ce billet, je parle d’une famille de mots : pédophilie.

La photo fait le tour des réseaux sociaux au Cameroun. Un homme d’un certain âge avec une fille visiblement mineure, très mineure, surpris en flagrant délit dans une grosse cylindrée. Le spectacle est d’autant plus ahurissant parce qu’au pensait que ce genre de scénario était l’apanage des seuls Occidentaux. Voici que les Africains trempent en plein dedans. En attendant les conclusions des enquêtes judiciaires, on peut tout de même s’interroger sur les motifs (si les intentions étaient saines) ou les mobiles (si les intentions étaient criminelles). Qu’importe ! Il est plus que jamais temps de protéger l’enfance, de protéger la jeunesse, de protéger les jeunes filles et les jeunes garçons contre ces papys qui aiment les bébés. Vous allez trouver des explications mystiques, maléfiques, et autres, mais la seule plausible à mes yeux est qu’il s’agit d’une abomination.

La pédophilie formée sur les radicaux grecs paidos de παις-παιδος, enfant et philiade φιλία, amitié et le sens étymologique du mot conduit donc à l’amitié pour les enfants. Le terme pédérastie (puisque pédérastie est formé des deux radicaux paidos (enfant) et eros (amour sexuel) conviendrait mieux à cette monstruosité considérée comme une perversion sexuelle (paraphilie) et les activités s’y rapportant sont condamnées par les lois, et notamment les lois des pays francophones. Oui, la pédophilie touche notre monde contemporain, en commençant par le Vatican, mais aussi d’autres scandales révélés par l’association Internet Watch Foundation (IWF) – association de surveillance de l’Internet – située en Grande-Bretagne, qui publie des statistiques sur les sites pédophiles et qui établit que :

  • 50 % des cas de pédophilie remontent aux Etats-Unis
  • 12 % vers la Russie
  • 12 % vers le Japon
  •   9 % vers l’Espagne

Heureusement, pas de pays francophone en tête de liste, et c’est peut-être la preuve que la chose choque dans le monde francophone, car il faut vraiment être timbré (l’un des dix mots de la Francophonie en 2014. ) pour rechercher du plaisir dans les parties génitales ou annales d’un enfant. Un timbré est un fou, un piqué, un cinglé. Il est timbré quand il exploite sexuellement un enfant. Il est timbré quand il lui miroite des faveurs en échange d’une partie de « plaisir ». Il est timbré parce qu’au fond, il a oublié lui-même qu’il était enfant avant d’être bourreau d’enfants. Pour cela, il faut dire non comme le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf : « NON aux conflits oubliés, aux populations civiles, singulièrement les femmes, abandonnées aux exactions les plus viles. NON à l’impunité et à l’immunité des auteurs de crimes contre l’humanité ». Oui, Monsieur Diouf, il faut dire non à la pédophilie, car c’est bel et bien un crime contre l’humanité.

 


Les mots de la Francophonie. Chapitre 3: Françafrique.

Le 20 mars c’est la journée internationale de la francophonie. Il s’agit comme chaque année pour la communauté de ceux qui utilisent partiellement ou totalement le français en partage de se rappeler leur appartenance commune aux valeurs de cette Francophonie. Alors je me demander quels pourraient être les mots clés à décrypter pour ce 20 mars 2014.  Dans ce billet, je parle d’une famille de mots : Françafrique.

De Gaulles à Chirac
De Gaulle à Chirac

L’ancien Ambassadeur de France au Cameroun avait fait cette déclaration : « La Francophonie, ce n’est pas la France ». C’est juste ! La Francophonie c’est aussi le Liban, le Canada, la Belgique, la Suisse, etc. Mais quelqu’un pourrait-il m’expliquer pourquoi si la Francophonie, ce n’est pas la France, François Hollande a failli bouder le 14ème sommet de la Francophonie à Kinshasa, et que cela était déjà annoncé comme l’échec dudit sommet ? C’est que, que vous le vouliez ou non, il y’a la France, et il y’a les autres. La Francophonie, c’est 77 Etats et Gouvernements, mais c’est surtout la France qui a le dernier mot. L’écrivain Calixte Beyala était candidate au poste de Secrétaire Générale, mais ce n’était pas la candidate de la France. Monsieur Sarkozy a-t-il voulu l’adhésion du Qatar à la Francophonie, il l’a obtenue. Donc la Francophonie, ce n’est peut-être pas la France, mais c’est d’abord la France. Et parce que c’est d’abord la France, la Francophonie est le prolongement de la Françafrique.

France Afrique

Remarquez que sur les 57 membres permanents, 32 sont africains. Cela veut dire 56% de la Francophonie est africaine. C’est donc normal que la confusion règne entre les sommets France-Afrique et les sommets de la Francophonie. Je me souviens de ce sommet France-Afrique, tenu à Yaoundé en 2001. Le feu président togolais Eyadema, prenant la parole à l’ouverture du sommet, voulait rendre hommage à Laurent Désiré Kabila, décédé. Il a fallu qu’il se penchât pour solliciter l’approbation du président Chirac avant de le faire. Ce fut une erreur diplomatique. Car l’hôte du sommet, le président Biya était resté pantois. Comme quoi, il n’avait pas de mot à dire. Cette inélégance montrait bien que le patron du sommet c’était Chirac et pas Paul Biya.

Mais au juste que signifie Françafrique ? Si le mot est popularisé par le livre La Françafrique, le plus long scandale de la République de François-Xavier Verschave , le mot est néologisme, un mot valise formé à partir de France et Afrique, dont le pionnier serait en 1955, le président ivoirien Félix Houphouët-Boigny, pour définir le souhait d’un certain nombre de dirigeants africains de conserver des relations privilégiées avec la France tout en accédant à l’indépendance. Quels pourraient donc être les synonymes de cette Françafrique ? Néocolonialisme, dictature, guerre, division, pauvreté, malnutrition, dette, pétrole, uranium, diamant, aluminium, bois, cacao, café, etc.

Afrique, sacré nom de fric
Afrique, sacré nom de fric

 

En fait, la francophonie c’est un truc de ouf, l’un des dix mots de la Francophonie en 2014.  Car, si ouf signifie, la douleur soudaine ou l’étouffement, le ouf peut être aussi un soulagement. Ce soulagement là est souhaité. Pour cela, il faut dire non comme le Secrétaire Général de la Francophonie, Abdou Diouf : « Parce que la Francophonie, c’est d’abord la volonté de dire NON ! NON aux aspects les plus néfastes de la mondialisation, une mondialisation oublieuse de l’Homme, de sa dignité, de sa liberté, de ses droits les plus élémentaires, faute d’éthique, de régulations, de volontarisme. NON aux inégalités économiques, sanitaires, éducatives, numériques toujours plus marquées. NON aux conflits oubliés, aux populations civiles, singulièrement les femmes, abandonnées aux exactions les plus viles. NON à l’impunité et à l’immunité des auteurs de crimes contre l’humanité ». Oui, Monsieur Diouf, mais si La Francophonie doit dire non, n’est-ce pas à la France de le faire d’abord ?