Les mots de la Francophonie, Chapitre 5: Web.

Article : Les mots de la Francophonie, Chapitre 5: Web.
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12 mars 2014

Les mots de la Francophonie, Chapitre 5: Web.

Le 12 Mars 2014, le web a 25 ans. Un mois de mars qui, chaque 20 mars commémore aussi la journée internationale de la francophonie. Il s’agit comme chaque année pour la communauté de ceux qui utilisent partiellement ou totalement le français en partage de se rappeler leur appartenance commune aux valeurs de cette Francophonie. Alors je me demande quels pourraient être les mots clés à décrypter pour ce 20 mars 2014.  Dans ce billet, je parle d’une famille de mots : Web.

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Il y a 25 ans, Internet n’était qu’une idée développée par le britannique Tim Berners-Lee travaillant dans un laboratoire du CERN, l’organisation européenne pour la recherche nucléaire, quand il a imaginé une manière d’accéder facilement à des fichiers sur des ordinateurs reliés entre eux. C’était à travers un article publié un article le 12 mars 1989, considéré comme l’acte de naissance du « World Wide Web » (le fameux «www») .

  Le web n’est donc pas un mot français, ni francophone, c’est un anglicisme (emprunté de l’anglais). Et pourtant, avant 1989, le leader de la Francophonie (La France) avait déjà son système de réseaux : Le Minitel.

En 2012, un article du journal Le Monde titrait : « Le Minitel, « faux frère » d’Internet, ferme définitivement ».  Les générations actuelles ignorent peut-être ce qu’était le Minitel, mais beaucoup de gens qui diront que c’est affaire franco-française, se rappelleront que le Minitel était présent dans les bibliothèques des centres culturels français en Afrique. A Yaoundé par exemple, il suffisait de taper le titre, le thème, ou l’auteur d’un livre pour savoir s’il était disponible, ou alors à quel moment son emprunteur le rapporterait. Le Minitel nous familiarisait déjà au réseau.

L’article du Monde précise que le réseau qui permettait cela s’appelait Transpac et que « ce réseau était conçu pour que les utilisateurs se connectent directement à des serveurs centraux pour  accéder aux données. Exclusivement français, Transpac ne permettait pas non plus de communiquer avec des réseaux du même type à l’étranger. « Internet est un réseau de réseaux. C’est une logique différente de celle du Minitel, une logique d’englobement au sein de laquelle on ne veut pas de centre politique ou technique », affirme Benjamin Thierry enseignant à l’IUFM de l’Académie de Paris et spécialiste de l’histoire des interfaces homme-machine. De 1981 à 2012, la France tapait donc des codes pour accéder à des informations précises : 3611, 3613, ou le célèbre 3615.

Voilà pourquoi Internet n’a pas surpris le monde francophone et que celui a préféré parler d’inforoutes dès 1997. En effet, Les ministres de la Francophonie responsables des inforoutes se sont réunis à Montréal du 19 au 21 mai 1997 à l’invitation de l’Agence de la Francophonie (l’ex–ACCT), du Québec et du Canada. Lors de cette conférence, les représentants de quelque 50 pays ont discuté de l’avenir du français sur Internet. À cette occasion, les ministres francophones chargés des inforoutes ont adopté un plan d’action afin notamment de permettre l’accroissement de l’offre de contenus francophones sur les réseaux mondiaux et d’en assurer une plus grande circulation. Car dans l’esprit des Francophones, Internet est simplement un grand carrefour, ou simplement des autoroutes de l’information, expression souvent utilisée comme équivalent du terme Information Highway. Même si l’expression est un peu désuète, elle a le mérite d’exister.

Le web est devenu un mot officiel des dictionnaires français. C’est pourquoi, le monde francophone doit être fier de jouer pleinement sa partition de présence, mobilisation et participation à la vie du web. Nous célébrons  donc avec le Secrétaire Général de la Francophonie, Abdou Diouf : « en ce 20 mars, la force stimulante que nous confère la Francophonie. Célébrons les liens puissants que nous confèrent la langue, les valeurs, les espoirs et les ambitions que nous partageons. Célébrons une manière « francophone » de vivre ensemble, d’être au monde et de concevoir le monde ». En Afrique francophone, célébrer c’est Ambiancer, (l’un des dix mots de la Francophonie en 2014. ). Ambiancer signifier créer une ambiance festive et joyeuse. Oui, ambiançons le monde francophone, ambiançons le web, ambiançons le français !

 

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