La nouvelle Valls de Hollande
« Ce soir, je m’adresse à vous parce que c’est un moment important ». C’est par ces mots que François Hollande a débuté son intervention télévisée dans la soirée du 31 mars. Après 22 mois comme président de la République, il dit avoir compris le message des Français à l’issue des municipales qui ont fait passer plusieurs villes françaises à droite. Celui qui paye la note de cette déroute de la gauche s’appelle Jean-Marc Ayrault qui a démissionné quelques heures avant l’allocution officielle du chef de l’Etat. « Je veux lui exprimer toute ma reconnaissance » dira Hollande avant d’annoncer : « J’ai donc confié à Manuel Valls, la mission de conduire le gouvernement de la France ».

La nouvelle valse de Hollande se nomme Manuel Valls.
La nouvelle valse de Hollande est un homme décomplexé, populaire à gauche et à droite, comparé à Nicolas Sarkozy, et très alerte dans ses interventions.
La nouvelle valse de Hollande est un hyper ministre, devenu super ministre et aujourd’hui, premier ministre.
La nouvelle valse de Hollande est un homme d’origine espagnole, mais qui est fier d’appartenir à l’école républicaine française.
La nouvelle valse de Hollande est un nouveau maître de Matignon, qui connaît bien Matignon du temps qu’il était le pape de la Communication de Lionel Jospin.
La nouvelle valse de Hollande est un homme ferme devant les sketchs de Dieudonné, ferme devant le non-retour de la famille kosovare, ferme devant ses positions et ses divergences devant ses collègues de la gauche.
La nouvelle valse de Hollande est le seul homme dont la cote grimpait pendant que celle du président chutait.
La nouvelle valse de Hollande est l’ancien maire d’Evry, ville propre selon ses ex-concitoyens avec lesquels il a passé dix ans à la tête de l’exécutif communal.
La nouvelle valse de Hollande est un homme qui aura des difficultés énormes face à lui et sa principale mission sera de conduire « un gouvernement de combat » de sorte que la France oublie très vite, les nombreuses valses de François Hollande.
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