Merci Coco Mbassi, pour ces 6 bonheurs !

Article : Merci Coco Mbassi, pour ces 6 bonheurs !
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30 janvier 2016

Merci Coco Mbassi, pour ces 6 bonheurs !

S’il est une chose inoubliable que Stéphane Leclerc et Marine Belondrade de l’Institut Français m’aient offerte, c’est bien ce déjeuner avec Coco Mbassi. Je suis connecté à cette star de la chanson depuis 2001, à travers son album « Sepia » qui m’a bercé et qui m’a orienté grâce à ses textes profonds, à avoir ma trajectoire spirituelle actuelle.

Stéphane Leclerc
Stéphane Leclerc

C’est difficile d’être fan et de bien faire son job de journaliste. Comment rester objectif, lucide face à la personne qu’on admire secrètement depuis des années et dans l’espoir de la rencontrer un jour. Je puis vous assurer que la télépathie existe.

Coco Mbassi
Coco Mbassi

« Le pouvoir suit la pensée » nous dit Saint Paul. Alors, si cette maxime est juste, il apparait que sans effort, Coco est venue à moi en 2016. Pendant que j’appelle Marine pour lui faire savoir que je viens d’apprendre que Coco se produira à l’Institut Français, la voilà qui me dit : « Tiens, Dania, je voulais justement t’appeler pour te demander de la recevoir dans ta matinale ».

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Il n’en fallait pas plus pour me frotter les mains. Quoi ? J’allais recevoir Coco en live le matin, dans la matinale la plus écoutée de Yaoundé ? Je n’étais pas au bout de mes surprises… Le lendemain, Marine me demande d’organiser un jeu concours pour récompenser le meilleur fan de Coco Mbassi, et celui-ci déjeunerait avec elle, comme… MOI également. Deux bonheurs déjà, puis un troisième indescriptible, lors de sa conférence de presse. Alors que mes collègues journalistes de Yaoundé s’agitaient à poser les questions les plus farfelues et les plus inimaginables, mon attitude lors de cette conférence était de me faire discret et de me taire. A ma grande surprise, Coco demande à son époux, Serge Ngando Mpondo, de m’offrir un CD original de l’album « JOA ». Troisième bonheur. Qu’ai-je fait pour mériter cela ? Me suis-je demandé.

Coco Mbassi et Serge Ngando Mpondo
Coco Mbassi et Serge Ngando Mpondo

C’est alors que je revis dans ma tête, toute l’histoire de ma vie qui s’était rattachée aux chansons de Coco Mbassi. J’imaginais déjà mon introduction jeudi, lorsque je la recevrais dans mon studio radio :

Fille du Cameroun, et un peu fille de la France.  La voilà qui est inscrite à l’école américaine avant d’intégrer le CBA (Collège Bilingue d’Application) devenu Lycée Bilingue d’Application aujourd’hui. Le même collège et le même lycée où j’ai fait mes classes. Oui,  Coco Mbassi a baigné dans ce bilinguisme et sa trajectoire future renforcera ce bi-culturalisme entre la France qu’elle quitte après son album Sépia en 2001 pour se rendre en Angleterre où elle réside aujourd’hui. Pourtant, c’est l’Allemagne qui est le pays prodigue de Coco Mbassi, le pays de ses plus grands succès. On pourrait même presque oublier qu’elle a été Prix Découvertes RFI Musiques du Monde en 1996. On pourrait même oublier qu’un jour, elle a prié sur le premier album de voir changer les choses dans son Afrique d’hier, qui est encore malheureusement, son Afrique d’aujourd’hui. Dans les titres « Stabat » ou encore « A Sawo », sa prière tonne si fort qu’on a l’impression que Dieu arrête toute son œuvre pour écouter cette fille Sawa lui parler et devenir le porte-voix d’une Afrique qui dort et qui s’endort. Et que dire de son mari, guitariste et contrebassiste, Serge Ngando Pondo qui l’accompagne avec sérieux dans cette aventure qui dure déjà le temps de trois albums. Le 2ème, Sisea, révèlera des titres comme « Dube », la foi, ou encore un hommage à la ville de « Kumba ». Que demandez-vous de plus à la fille du Premier professeur d’une université camerounaise, si ce n’est d’étaler tout son savoir faire et son savoir être dans ces éclatants chefs d’œuvre de créativité ? Et quand survient l’album Joa en 2014, Coco Mbassi met tout le monde d’accord sur la notion de talent intarissable et impérissable ; Joa est l’album qui nous réconcilie, si jamais on n’en avait douté avec cette immensité de l’inspiration trans-générationnelle de Coco Mbassi.

Je continuais de travailler cette intro dans ma tête, le mercredi, jour du déjeuner où se trouvaient ses trois fans, Herman, Afoudji (de nationalité togolaise) et Samy. Mon confrère de « Afrik 2 », Jamel Laplage était également là. Quatrième bonheur. Jamel est un ami d’enfance et le voir là aux côtés de notre diva a agrémenté le merveilleux repas. J’étais comblé, mais il fallait encore gérer la matinale du lendemain.

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Le soir, Coco Mbassi fait était de sa frayeur de casser sa voix avant le concert et souhaite annuler le rendez-vous ou alors que je l’enregistre avant. Je savais que cela gâcherait mon conducteur. Il fallait qu’elle soit en studio à 7H 15, car j’avais posté mes chroniqueurs et mes reporters partout pour relayer en direct les avis des fans de Coco Mbassi dans la ville.

Le lendemain, elle viendra, et sera émue par le promoteur d’un orphelinat qui lui demandera en direct d’offrir la bande dessinée qu’elle a écrite en faveur des enfants pour son orphelinat. Coco sera également émerveillée lorsque Ramsès Atéba, jeune cadre du WWF, bravant sa maladie, s’est présenté au studio radio pour rencontrer sa star et s’acheter in extremis deux billets. Coco Mbassi sortira de l’entretien en m’embrassant affectueusement. Cinquième bonheur.

Ramses et Coco
Ramses et Coco

Car la salle de l’Institut Français était effectivement comble ce soir là. Coco Mbassi était attendue de son public. L’album « JOA » sera pratiquement joué en intégralité. Deux chansons de ses deux premiers albums et le public est conquis pour de bon. Sixième bonheur.

Coco Mbassi, le 28 Janvier 2016 à l'IF de Yaoundé
Coco Mbassi, le 28 Janvier 2016 à l’IF de Yaoundé

Parfois, dans ce monde du showbiz si cruel, les « stars » ont l’habitude de me laisser dans mon coin comme un pestiféré. Pas Coco Mbassi. Merci Coco Mbassi, merci !

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Commentaires

Fabienne
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J'aime beaucoup l'article et j'ai hâte de découvrir cette diva camerounaise.