21 Mars 2016 : Journée Mondiale du Pain.

Article : 21 Mars 2016 : Journée Mondiale du Pain.
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20 mars 2016

21 Mars 2016 : Journée Mondiale du Pain.

C’est un jour plein de symboles. Ostara est une fête païenne qui se célèbre aux alentours du 21 Mars. Cette fête symbolise le renouveau de la vie et de la terre. La déesse Ostara vient du mot Germain « Ost » ou « Est », ce qui se traduit aisément en anglais, Easter.

Easter signifie Pâques en anglais, et on sait très bien que Pâques est aussi symbolisée par des œufs. Les œufs de Pâques marquent la naissance ou la renaissance. Nous les mammifères sommes tous issus des œufs. L’œuf est le symbole de la rénovation périodique de la nature. C’est exactement ce qui arrive au Printemps après un Hiver rude et froid.  Selon la légende, cette Déesse sort de son sommeil chaque année pour envelopper la terre, lui redonner fertilité, vie et éclat. Les animaux s’accouplent, et c’est la période des prairies verdoyantes. Car ici, c’est la fête du Soleil Levant, souvenons-nous qu’il se réveille à l’Est, comme Easter.

Il y’a donc dans ce 21 Mars la force des fêtes religieuses. La Pâques chrétienne aura donc lieu le 27 Mars prochain. Mais en remontant à son ancêtre, la fête juive de Pessah, elle aussi était célébrée le jour de la Pleine Lune du Printemps. Cette fête, durant laquelle la pâte du pain n’a pas eu le temps de se lever, il est interdit de manger des aliments contenant de la levure. Le pain est donc au cœur de la religiosité. Le pain occupe en effet une place de choix dans la Bible comme dans le Coran. Le pain de vie, la manne, la multiplication des pains, et surtout la fameuse sainte cène qui est le symbole du partage. Aujourd’hui, nous sommes tous assis à la même table, celle des réseaux sociaux. C’est aussi un 21 mars que le cofondateur et actuel président de Twitter, Jack Dorsey publiait en 2006, le premier tweet.

Aujourd’hui, ce réseau social a 10 ans. Il est le symbole d’une humanité que les frontières ne divisent plus. Il symbolise le pain virtuel partagé par un clavier d’ordinateur ou les doigts d’un téléphone. Nous twittons aujourd’hui pour s’exclamer, dénoncer, appeler au secours ou interpeller sur une question locale ou planétaire. Cet outil est devenu indispensable pour les autorités, les décideurs et les entreprises. Le président Obama a twitté le 7 Novembre 2012 : «  Four more years » pour saluer sa réélection à la Maison Blanche. Il y’a eu aussi le premier tweet du Pape Benoit 16 le 12 Décembre 2012. Tant d’hommes et de femmes twittent dans le monde aujourd’hui. Un monde coloré qui nous fait penser à « une planète qui devient plus petite » comme un slogan d’une ancienne publicité d’IBM. Ces hommes et ces femmes twittent sans passeport, sans visa, sans nationalité. La seule race qui existe dans le monde des tweets est la race humaine. Ni blancs, ni noirs, ni beur, ni rouges, ni jaunes, ni métis. La Journée Internationale pour l’élimination de la discrimination raciale est célébrée chaque année le 21 Mars, pour commémorer ce jour de 1960, où à Sharpeville (Afrique du Sud), la police a ouvert le feu et tué 69 personnes qui manifestaient contre les lois de l’apartheid. Dans le monde actuel, les actes de discrimination raciale sont légion. Dans les discours haineux des réseaux sociaux, dans les propagandes terroristes, dans la profanation des symboles religieux, dans les stades de football. C’est la raison pour laquelle je salue la campagne de l’UEFA ( No to racism) qui nous rappelle que le football est un simple jeu et que la diversité des couleurs n’est pas un handicap, mais plutôt une richesse. Chacun a sa place dans la table de l’histoire humaine. Chacun y a son bout de pain, pain de vie, pain de partage, pain de collaboration mutuelle.

Dans la table du monde, le 21 Mars doit symboliser le retour du soleil, et ce que ce soleil peut nous apporter comme bienfaits. Le symbolisme de Pâques chez les chrétiens devrait nous apporter cette réponse lucide que l’humanité est Une et Indivisible. Il s’agit donc de mettre de côté nos vieilles habitudes hivernales au profit d’un nouveau printemps, celui de la fraternité et de la solidarité. J’ai beaucoup aimé le discours de Michaëlle Jean, Secrétaire Générale de l’Organisation Internationale de le Francophonie, à l’occasion du 20 mars, journée de la Francophonie 2016 :

« Les frontières sont tombées : du Mali à la France et à la Belgique, du Cameroun à la Tunisie, du Niger au Canada, du Tchad à l’Egypte, du Liban à Madagascar, du Burkina Faso au Québec et à la Suisse, du Vietnam au Burundi et à la Roumanie, les messages de solidarité sur tous les continents se sont mêlés. Alors saisissons l’occasion de ce 20 mars pour faire de notre langue commune une langue de résistance, en redonnant tout leur sens et tout leur pouvoir aux mots qui nous relient et qui nous unissent. Tous les mots nous parlent, mais certains plus que d’autres, parce qu’ils expriment l’essence profonde de la condition humaine. Liberté ; égalité ; solidarité ; fraternité ; diversité ; universalité ».

Oui, Liberté, égalité, solidarité, fraternité, diversité, universalité. Voilà les mots clés du printemps. Voilà comment on peut lutter contre le racisme. Voilà comment nous devons partager le pain, avec l’humanité entière. Car derrière le geste du pain rompu et partagé, ne se cache-t-il pas le mot « communion » chez les catholiques ?

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