Marielle Mballa Mbengue : L’experte en société civile

Article : Marielle Mballa Mbengue : L’experte en société civile
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23 février 2020

Marielle Mballa Mbengue : L’experte en société civile

En côte d’ivoire, elle est réputée pour avoir participé à la mise en place d’une cartographie des OSC (Organisations de la Société Civile) et récemment dans son pays d’origine, le Cameroun, Marielle Mballa Mbengue a animé l’atelier de restitution publique du plan stratégique d’appropriation, par la société civile, de son rôle dans la transparence budgétaire au Cameroun.

La première chose que la société civile devrait corriger au Cameroun, c’est l’utilisation des termes techniques savants, qui sont une barrière pour les publics bénéficiaires de ses plaidoyers. Le langage des OSC est de plus en plus académique et institutionnel. Il y’a dans cette approche élitiste, une sorte de mur que cette même société civile reproche pourtant aux décideurs étatiques.

Marielle Mballa Mbengue, lors de la restitution du 14 février 2020

Marielle Mballa Mbengue, jeune trentenaire camerounaise vivant en Côte d’Ivoire, s’est essayée à un exercice de restitution à Yaoundé, le 14 février 2020. Dans un langage accessible à tous, elle a décrit les obstacles structurels de la société civile camerounaise :

  • La faiblesse de la culture citoyenne
  • La peur de la répression
  • La suspicion et la réticence des pouvoirs publics
  • La suspicion envers les acteurs de la société civile

Un constat froid qui objective la faible capacité de la société civile à agir sur la transparence budgétaire et la gestion des finances publiques au Cameroun. Il y’a donc lieu de changer la donne, une théorie du changement qui se résume en ces termes : «  Accroître la capacité des OSC à amener l’Etat à rendre compte et à répondre aux besoins de la population ».

Pour y parvenir, Marielle nous a dressé de manière méthodologique, comment l’étude qu’elle a menée a accouché de ces constatations. Tout est parti d’un appel d’offres du ROSFIP (Renforcement des Capacités de la Société Civile dans le Contrôle Citoyen des Finances Publiques), projet des ONG PLANOSCAM et COSADER, appuyé par l’Union Européenne pour lequel elle a postulé et été sélectionnée. Pour elle, mêlant passion et professionnalisme, le Cameroun, sa terre natale, devrait bénéficier de toute son expertise, ce qu’elle a fait sans aucune réserve.

Le ROSFIP veut contribuer à améliorer la gouvernance et la redevabilité de l’action publique au Cameroun, renforcer le rôle de la société civile dans le processus budgétaire. L’apport de Marielle est significatif, avec la teinte de son expérience ivoirienne, elle propose des astuces pour une société civile camerounaise plus impliquée, et plus encline à se porter partenaire des programmes étatiques. Son évocation a suscité plus de trois heures d’échanges et de partages, prouvant ainsi que la solution d’une société civile engagée se trouve simplement dans un mot clé : OSER. On le sait déjà, PLANOSCAM met le Cameroun à l’école de l’engagement citoyen. Son président, Docteur BIROKI Samuel s’est dit honoré de la vivacité de cette jeune dame dont la restitution va apporter à coup sûr, un souffle nouveau à la société civile camerounaise.

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